CA, C'EST BIEN JEAN-JACQUES
JEAN-JACQUES GOLDMAN..
ARTISAN D’AIRS DU TEMPS
Il a beau avoir mis sa carrière en sourdine, il n’en est pas moins à l’écoute.
Aujourd’hui, Goldman vit en retrait de la musique. « Disons que l’urgence a disparu.»
Jean-Jacques Goldman - master classe à la Sacem : Ecrire pour les autres |
Municipales : Jean-Jacques Goldman obtient le retrait du clip de soutien à Patrick Balkany
Le chanteur Jean-Jacques Goldman, le 15 janvier 2014 à Strasbourg (Bas-Rhin), lors d'un concert des Enfoirés. (PATRICK HERTZOG / AFP) Vidéo: FAMILLE - 1986
Jean-Jacques chante en solo 27 ans plus tard...
Vidéo: FAMILLE - 2013
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Jean-Jacques Goldman : "Je ne fais pas grand chose pour que les gens m'aiment" Par Anthony Martin | Publié le 15/01/2014 à 07h07 | Mis à jour le 15/01/2014 à 07h55
Le chanteur Jean-Jacques Goldman à Marseille, le 21 septembre 2013, lors d'un rassemblement pour les otages français au Niger. Crédit : BERTRAND LANGLOIS / AFP |
mercredi 08 janvier 2014 12:24
Jean-Jacques Goldman soutient l'association Le Refuge : "Votre action est juste et utile"
Si Jean-Jacques Goldman a été une nouvelle fois élue personnalité préférée des Français selon le dernier classement du Journal du Dimanche, ce n'est pas uniquement parce que ses tubes continuent de vivre à travers la voix de la jeune génération. L'artiste, aujourd'hui à la retraite dans le sud de la France, continue d'être actif et de soutenir l'action de plusieurs associations. Ainsi, il participe depuis plus de vingt ans aux Enfoirés, collectif dont il est le pilier qui chante au profit de l'association caritative des Restos du Cœur. C'est sans doute cette discrétion associée à ce sens de la solidarité que les Français apprécient. Et ils continueront d'être touchés par l'artiste lorsqu'ils apprendront que Jean-Jacques Goldman souhaite à présent mettre en lumière le travail de l'association Le Refuge, qui vient en aide depuis 2003 à des jeunes démunis qui ont été rejetés par leur entourage parce qu'ils sont homosexuels. C’est un toit et une écoute que propose Le Refuge à des jeunes majeurs, âgés de 18 à 25 ans, majoritairement confrontés à des difficultés sociales et en situation de rupture familiale. L'association a relayé ce matin le message d'encouragement que Jean-Jacques Goldman lui a envoyé. « Que d'émotions ! Ouvrir le courrier du Refuge et découvrir une lettre signée par Jean-Jacques GOLDMAN, est un moment indescriptible... » a tout d'abord écrit le responsable du Refuge Nicolas Noguier sur Facebook, avant de dévoiler le contenu du courrier. « Votre action est juste et utile. Transmettez mes amitiés à vos "réfugiés" et au personnel qui se dévoue » déclare Jean-Jacques Goldman dans sa lettre, faisant ensuite référence à l'un de ses titres pour étayer son propos : « Ce que je pense de leur situation est chanté dans "C'est ta chance". Je crois que l'on tire nos forces de nos différences, faiblesses et épreuves ». Paru en 1987 sur l'album "Entre gris clair et gris foncé", le titre "C'est ta chance" est donc toujours d'actualité. mercredi 08 janvier 2014 Ecoutez le titre "Famille" de Jean-Jacques Goldman
Coordonnées: Association Le Refuge L'association a été reconnue d'Utilité Publique par l'État en Août 2011, et peut désormais percevoir des legs. Adresse 02 rue Germain, 34000 Montpellier Téléphone 06 31 59 69 50 Site web http://www.le-refuge.org/ |
![]() Jean-Jacques Goldman prépare-t-il un nouvel album ?Michael Jones répond« Je lui ai posé la question »
Depuis leur rencontre au début des années 1970, Michael Jones et Jean-Jacques Goldman ne se sont jamais vraiment quittés. Alors quand la rumeur d’un retour du faiseur de tubes bruisse, mieux vaut se tourner vers son ami, toujours bien informé sur le sujet. |
Personnalité préférée des Français, Goldman "s'en fout"Le Point.fr - Publié le 31/12/2013 à 21:08 - Modifié le 01/01/2014 à 09:24 Le chanteur, sacré pour la deuxième fois consécutive chouchou des Français, estime que c'est un "sondage bizarre". Explications.Jean-Jacques Goldman. © SIMON ISABELLE / Sipa |
Jean-Jacques Goldman reste la personnalité préférée des Français Par lefigaro.fr - Mis à jour le 29/12/2013 à 16:36 - Publié le 29/12/2013 à 10:42
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Jean-Jacques Goldman personnalité préférée des Français
Paris - Le chanteur-auteur-compositeur Jean-Jacques Goldman reste la personnalité préférée des Français selon le classement Ifop pour le Journal du Dimanche
Le chanteur-auteur-compositeur Jean-Jacques Goldman reste la personnalité préférée des Français selon la dernière livraison d'un sondage réalisé deux fois l'an afp.com/Bertrand Langlois
Goldman, 62 ans, figure marquante de la chanson française bien qu'absent depuis |
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Jean-Jacques Goldman toujours personnalité préférée
Photo : Bertrand Langlois, AFP
Goldman, figure marquante de la chanson française bien qu'absent depuis plusieurs années du devant de la scène, avait fait une entrée fulgurante dans ce classement en juillet en recueillant 40,1% des voix des sondés. Cette fois, il en recueille 48%. |
29 décembre 2013
Goldman par Luchini : "Et en plus, il se retire. Comme Rimbaud!"
Fabrice Luchini, 20e personnalité préférée des Français, a participé à deux reprises au spectacle des Enfoirés orchestré par Jean-Jacques Goldman.
Jean-Jacques Goldman, "c'est Rimbaud dans la variété", selon Fabrice Luchini. Le comédien raconte la personnalité préférée des Français, sacrée par le Top 50 du JDD. Celui qui est 20e de ce classement "admire" le chanteur, qui a "toujours été chaleureux, bienveillant, intelligent et dans l'acuité" lors du spectacle des Enfoirés. "Et en plus de tout, notre Jean-Jacques Goldman, il se retire, comme Rimbaud!", s'enthousiasme celui qui va se produire au Théâtre Antoine.
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28 décembre 2013 | Mise à jour le 29 décembre 2013
Goldman est "le centriste de la chanson française"
Paru dans leJDD
Jean-Jacques Goldman a écrit une quinzaine de chansons depuis dix ans pour d'autres artistes. (Maxppp)
Éric Mandel - Le Journal du Dimanche samedi 28 décembre 2013 |
Jean-Jacques Goldman mari et papa d'élèves modèles, News publiée Le Mardi 29 Octobre 2013 à 14:26
Le 27 octobre dernier au stade Vélodrome, des milliers d'athlètes amateurs ou professionnels se dressent sur la ligne du départ des 20 kilomètres du Marseille-Cassis. Jusque-là, rien de particulièrement exceptionnel. Sauf que parmi ces athlètes, le coureur au dossard 3985 floqué "Jean-Jacques" n'est pas vraiment un coureur comme les autres. Bob sur la tête, petites lunettes sur le nez aux côtés d'une sublime Eurasienne, celui qui ressemble au plus anonyme des Français est pourtant l'une des plus grandes stars du pays : Jean-Jacques Goldman. Une scène banale racontée par Paris Match mais ô combien symbolique de la vie hors du star system que mène désormais la chanteur et sur laquelle le magazine vient de publier une longue enquête... Une vie paisible mais pas moins active pour Jean-Jacques Goldman - il s'est poliment excusé par mail auprès de Paris Match pour ne pas avoir le temps de "bavarder" - qui court trente minutes chaque jour et participe donc chaque année aux 20 kilomètres de la course à pied reliant le stade Vélodrome au port de Cassis. Actif oui, mais toujours en toute discrétion. Celui qui file le parfait amour avec sa femme Nathalie (34 ans), rencontrée en 1995 lorsqu'elle n'était encore qu'une "fan" de l'artiste, l'emmène ainsi dans de "bons restaurants" comme l'explique le magazine, quand le couple ne se rend pas à des concerts, incognito, payant sa place en fosse comme tout le monde. "Quand je joue à Marseille, parfois, je ne sais même pas qu'il est présent dans la salle", raconte ainsi son grand ami Laurent Voulzy. |
Jean-Jacques Goldman, un héros si discret
S’il ne chante plus, Goldman prend exceptionnellement la guitare Ici, le 31 mai au théâtre Silvain pour le Festival de chorales.
© Cyril SOLLIER/LA PROVENCE/Maxppp
Le 30 octobre 2013 | Mise à jour le 03 novembre 2013
Il vit à Marseille, sans ostentation, loin des scènes qu’il a quittées depuis dix ans. Mais pas un mois ne s’écoule sans que la rumeur de son retour ne se réveille. Si, pour d’autres, il écrit encore des tubes phénoménaux, c’est parfois en secret. A l’écart, l’artiste continue d’inspirer une admiration unanime à ses pairs, de jouir d’une popularité immense, et d’accroître sa fortune. Une énigme en des temps de communication tonitruante. Enquête sur l’homme le plus puissant et le plus pudique de la chanson française.
Juillet 2001. A Narbonne, avec Patrick Fiori, pour les vendanges du coeur.
En groupe, le jeune chanteur a l’habitude de ne pas se démarquer. Même adolescent, il ne connaît ni l’outrance ni les excès. Après les événements de Mai 68, auxquels il ne participe pas, le bachelier intègre l’école de commerce de Lille, l’Edhec. Par prudence, n’osant croire à une carrière musicale, mais aussi parce que pour lui une vie simple a autant de valeur qu’une existence hors du commun. Pour Goldman, l’équilibre prime sur l’extravagance. Un principe transmis par son père qui répétait : "Ça sert à quoi d’être riche ? On ne va pas manger des steaks en or." L’or, pourtant, Jean- Jacques pourrait aujourd’hui s’en acheter des kilos. Eduqué dans la sobriété, il est devenu l’un des plus fortunés de l’industrie musicale. Il toucherait, selon "Capital", jusqu’à 10 millions d’euros les années où il sort un disque ; deux fois moins quand il lâche son micro. Bernard Violet, auteur d’une biographie de Goldman, détaille les clauses « particulièrement avantageuses de son contrat avec Sony. L’une d’entre elles chiffrerait à environ 30 % le montant des royalties perçues par l’artiste ». Les autres compositeurs- interprètes touchent moitié moins.
Posté le 30/10/2013 à 15h26 |
Bretagne. Jean-Jacques Goldman refuse qu’une école porte le nom de son père Trémuson - 06 Juin 2012
Le conseil municipal de Trémuson (Côtes-d’Armor) avait décidé de donner le nom de son école au père de Jean-Jacques Goldman, qui a été mineur dans la commune. Mais le chanteur refuse. Pour pallier le manque de main d’œuvre locale, la société exploitante fait venir des mineurs étrangers, pour la plupart de l’Europe de l’Est. Parmi eux : le juif polonais Alter Goldman, le père de Jean-Jacques, l’auteur compositeur. (1) Courrier adressé aux Bistrots de l’histoire, publié dans « Chemin d’exil en Côtes-d’Armor ». |
Jean-Jacques Goldman Chanteur, compositeur
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Jean-Jacques Goldman :
La Vie n°3225, 21 juin 2007 Elisabeth Marshall
Age : 56 ans.
La Vie : Comment êtes-vous entré dans le scoutisme ?
Jean-Jacques Goldman : Pour ma mère juive, arrivée d’Allemagne en 1933, à l’âge de 11 ans, le passage chez les Eclaireurs israélites a été, avec l’école, le vecteur fondamental d’intégration à la société française. Ma famille n’était pas pratiquante. D’accord avec mon père, ma mère a choisi de nous envoyer, ma sœur, mon petit frère et moi, chez les scouts laïcs.
La Vie : Qu’y avez-vous découvert ?
Jean-Jacques Goldman : D’abord, un autre monde, à la fois rassurant et tolérant, qui ouvrait une alternative à la famille et à l’école. On peut rater son coup en famille, échouer à l’école – qui pour moi fut un milieu très dur à supporter – et être heureux chez les scouts. Aujourd’hui, les enfants qui vont à l’école dans les cités n’en sortent pas et ne vivent qu’un seul monde où ils n’ont d’autre choix que d’être gagnants ou perdants.
La Vie : Le scoutisme, c’est un peu le lieu des premières fois ?
Jean-Jacques Goldman : Oui, c’est la première fois qu’on campe à la belle étoile, qu’on allume un feu, qu’on construit un pont de singe… La nature, la marche, l’effort physique, la nuit, le froid, c’est là que ça se passe. J’ai appris l’intimité avec la nature, avec la nuit et le silence, appris à être seul avec moi-même. A 12 ans, on partait en "explo" à six ou sept en dormant dans les granges, en cherchant notre route à la boussole, ce qui ne serait plus possible aujourd’hui. On n’avait peur de rien. Maintenant, je me sens partout chez moi, même en Afrique, à l’autre bout du monde. Je sais me préparer un repas, monter une tente, désinfecter une plaie, je n’ai pas besoin d’être assisté tout le temps ! C’est chez les scouts aussi que j’ai commencé à jouer de la guitare, même si je faisais de la musique par ailleurs. Là que j’ai rencontré les répertoires contemporains de Graeme Allwright à Bob Dylan. J’ai même été dans la troupe scoute d’Yves Duteil…
La Vie : La vie en équipe, l’expérience des autres, à quoi vous a-t-elle servi ?
Jean-Jacques Goldman : A comprendre que l’autre est différent de moi. C’est bête à dire, mais passer ses journées, ses nuits ensemble accélère ce processus de découverte. En faisant la cuisine, des nœuds ou les premiers secours, on se frotte aux autres, on devient tolérant, en respectant les capacités de chacun. A travers des apprentissages factuels, on arrive à l’essentiel. A 15 ans, je me suis retrouvé plus expérimenté, en ayant emmagasiné une somme de connaissances de l’autre plus importante qu’ailleurs. J’ai appris avec la vie collective à parler une autre langue. La découverte de soi, des autres, ce sont des libertés en plus, des verrous qui sautent : on n’a plus peur de la nuit, de la route, d’une route inconnue. Aux scouts, on apprend vraiment à entrer en contact avec le monde, qu’il s’agisse de vendre un calendrier, de demander un hébergement, de se débrouiller en voyage. Le rapport à l’autre est sain. Parce qu’on s’est construit soi-même, l’autre n’est plus un besoin, mais un désir. C’est l’humanité de base que ne connaissent plus les enfants lorsqu’ils deviennent incapables de rester seuls quelques heures loin de leur écran…
La Vie : Est-ce aux scouts que vous avez appris la solidarité ?
Jean-Jacques Goldman : Non, mais c’est peut-être la conséquence de ce que j’y ai appris, de ce que ma famille aussi m’a appris : l’altruisme, le désintéressement, les vraies valeurs, quoi. Je sais que je peux être heureux sous une tente, passer de belles vacances avec mes potes en camping, qu’il y a d’autres choses plus importantes dans la vie que de gagner de l’argent et de séjourner dans les grands hôtels. D’autres choses à vivre ensemble. Aux Restos du cœur, j’ai vu des artistes vraiment bouleversés devant la valeur infinie qu’on peut découvrir dans un engagement désintéressé. Ils n’avaient jamais connu cela.
La Vie : Cérémonies, insignes, promesses, grades… tous ces rituels du scoutisme vous paraissaient-ils positifs ?
Jean-Jacques Goldman : Oui, parce que c’était cohérent. Ces veillées où l’on s’expliquait, c’étaient des prémices de démocratie participative. Chacun vidait son sac dans le cadre d’une autorité juste et progressive. A 7-8 ans, vous pouviez déjà avoir de petites responsabilités, à 10 ans, devenir chef de troupe, chargé de faire respecter l’heure ou le rangement. C’est une prise d’autorité progressive et naturelle qui se transmet et ne s’apparente pas à l’autoritarisme. J’entends souvent dire aujourd’hui « J’ai un problème avec l’autorité », mais quand vous avez fait du scoutisme, l’autorité ne fait pas peur, n’est pas une ennemie. Je sais que je peux m’y soumettre et l’exercer sans l’humilier. Je me rappelle avoir passé seul une journée entière dans une prairie, puni après avoir fait pas mal de bêtises. Eh bien, c’était une des meilleures journées de ma vie, passée à regarder, creuser, rêver, marcher… Le scoutisme, ce n’est pas du formatage, mais une boîte à outils où l’enfant se frotte aux expériences : le rapport au travail, à l’autorité, aux autres. On se découvre des capacités. A chacun d’en faire une force pour sa vie.
La Vie : Vous avez déjà trois grands enfants, deux petits et bientôt une nouvelle petite fille, qu’avez-vous à cœur de transmettre ?
Jean-Jacques Goldman : Quand Ségolène Royal parle d’encadrements militaires, on n’en est pas loin. Il ne s’agit pas de bagne, mais de règles de vie à respecter. Des bases d’existence à transmettre si les parents ne l’ont pas fait. C’est important de transmettre, de ne pas laisser la jeunesse livrée à elle-même, en friche. Encore faut-il s’adapter. Là où nous étions, à 14 ans, de jeunes garçons de 1,50 mètre, vous avez maintenant de grands gaillards de 1,90 mètre. Et ces grands gars se retrouvent souvent sans père, dans des familles monoparentales, face à une école qui s’est beaucoup féminisée dans son encadrement. On n’a pas pris en compte ces faits nouveaux, ce problème d’autorité physique entre 12 et 15 ans. Nous, on était en face d’hommes plus grands que nous ! Et cela change les choses. J’ai beaucoup d’amis de ma génération que je sens mal à l’aise avec l’autorité, qui pensent que l’exercer n’est pas bien. On confond autorité et autoritarisme et les plus faibles en pâtissent aujourd’hui. Les gars que j’ai rencontrés en prison lors d’un atelier à Fleury-Mérogis paient très cher de n’avoir pas eu des parents autoritaires, qui savaient les garder à la maison. Personne ne leur a expliqué comment être maître de soi. Dans un bon rapport à l’autorité, on n’a pas besoin de répression et il vaut peut-être mieux se libérer d’une autorité que de ne pas en avoir du tout. Je crois que le scoutisme m’a donné une vision tranquille de l’autorité, qui me permet aujourd’hui de mieux me rebeller contre l’autoritarisme ou les abus de pouvoir.
'' On peut rater son coup en famille, échouer à l’école et être heureux chez les scouts.
Le scoutisme est une tradition familiale du côté de ma mère, ancienne scout israélite.
Ce fut une expérience très importante qui fut d’ailleurs déterminante. Notamment en termes d’emploi du temps puisque l’on y passe tous ses mercredis, ses dimanches et ses week-ends de vacances.
J’ai tout appris, c’était physique mais la musique avait une grande place puisqu’on faisait des veillées. Et on chantait. C’est là que j’ai appris à jouer de la guitare. J’ai également découvert la vie en collectivité.
À 12 ans, on avait des responsabilités puisqu’on encadrait cinq garçons. Plus tard, je suis devenu chef de patrouille mais j’ai trahi un an après : j’aurais dû devenir responsable pour rendre tout ce que l’on m’avait appris. Mais je me suis lancé dans le rock et il fallait faire un choix.
La nature, la marche, l’effort physique, la nuit, le froid, c’est là que ça se passe. J’ai appris l’intimité avec la nature, avec la nuit et le silence, appris à être seul avec moi-même. A 12 ans, on partait en "explo" à six ou sept en dormant dans les granges, en cherchant notre route à la boussole, ce qui ne serait plus possible aujourd’hui. On n’avait peur de rien. Maintenant, je me sens partout chez moi, même en Afrique, à l’autre bout du monde. Je sais me préparer un repas, monter une tente, désinfecter une plaie, je n’ai pas besoin d’être assisté tout le temps !
En faisant la cuisine, des nœuds ou les premiers secours, on se frotte aux autres, on devient tolérant, en respectant les capacités de chacun. A travers des apprentissages factuels, on arrive à l’essentiel. A 15 ans, je me suis retrouvé plus expérimenté, en ayant emmagasiné une somme de connaissances de l’autre plus importante qu’ailleurs. J’ai appris avec la vie collective à parler une autre langue. La découverte de soi, des autres, ce sont des libertés en plus, des verrous qui sautent : on n’a plus peur de la nuit, de la route, d’une route inconnue.
Aux scouts, on apprend vraiment à entrer en contact avec le monde, qu’il s’agisse de vendre un calendrier, de demander un hébergement, de se débrouiller en voyage. Le rapport à l’autre est sain. Parce qu’on s’est construit soi-même, l’autre n’est plus un besoin, mais un désir. C’est l’humanité de base que ne connaissent plus les enfants lorsqu’ils deviennent incapables de rester seuls quelques heures loin de leur écran…
Ces veillées où l’on s’expliquait, c’étaient des prémices de démocratie participative. Chacun vidait son sac dans le cadre d’une autorité juste et progressive. A 7-8 ans, vous pouviez déjà avoir de petites responsabilités, à 10 ans, devenir chef de troupe, chargé de faire respecter l’heure ou le rangement. C’est une prise d’autorité progressive et naturelle qui se transmet et ne s’apparente pas à l’autoritarisme.
J’entends souvent dire aujourd’hui "J’ai un problème avec l’autorité", mais quand vous avez fait du scoutisme, l’autorité ne fait pas peur, n’est pas une ennemie. Je sais que je peux m’y soumettre et l’exercer sans l’humilier. Je me rappelle avoir passé seul une journée entière dans une prairie, puni après avoir fait pas mal de bêtises. Eh bien, c’était une des meilleures journées de ma vie, passée à regarder, creuser, rêver, marcher… Le scoutisme, ce n’est pas du formatage, mais une boîte à outils où l’enfant se frotte aux expériences : le rapport au travail, à l’autorité, aux autres. On se découvre des capacités. A chacun d’en faire une force pour sa vie. »
Sources : La Vie n°3225, 21 juin 2007, Elisabeth Marshall et Delphine Roger
Champions de la Paix - C'est ensemble (JJG 2000)
ENSEMBLE pour LA PAIX
Auteur : Jean-Jacques Goldman
T'as vu les nouvelles à la télévision
C'est ensemble, c'est ensemble qu'on vivra
C'est ensemble, c'est ensemble qu'on vivra
Pour illustrer le chant qu'il a composé...
Jean-Jacques Goldman ScoutismeEnfant, Jean-Jacques Goldman fréquente les Éclaireurs de France, dans le groupe André Casati, de Troyes, pendant dix ans.
Son totem est Caffra Arrogant et Décidé.
« Le scoutisme est une tradition familiale du côté de ma mère, ancienne scout israélite. J'ai été scout pendant dix ans de 6 à 16 ans chez les Éclaireurs laïques. Ce fut une expérience très importante qui fut d'ailleurs déterminante. Notamment en termes d'emploi du temps puisque l'on y passe tous ses mercredis, ses dimanches et ses week-ends de vacances. L'idée de BA (la bonne action) qui fait sourire tous les gens très intelligents est fondamentale pour moi. J'ai tout appris, c'était physique mais la musique avait une grande place puisqu'on faisait des veillées. Et on chantait. C'est là que j'ai appris à jouer de la guitare. J'ai également découvert la vie en collectivité. À 12 ans, on avait des responsabilités puisqu'on encadrait cinq garçons. Plus tard, je suis devenu chef de patrouille mais j'ai trahi un an après : j'aurais dû devenir responsable pour rendre tout ce que l'on m'avait appris. Mais je me suis lancé dans le rock et il fallait faire un choix. »
« Je suis devenu scout un peu par tradition familiale: ma mère l'avait été, mes frères et soeurs aussi. Dans le groupe des Eclaireuses et Eclaireurs de France, le "CHB" du dix-septième arrondissement à Paris, j'ai passé toutes les étapes, louveteau d'abord, puis éclaireur, et j'ai continué jusqu'au clan. Evidemment, j'ai eu droit a l a rituelle totémisation et je me suis retrouvé affublé d'un affreux surnom:"Caffra arrogant et décidé". Le caffra étant un chat sauvage, inutile de vous dire que c'est vraiment le genre de "titre" qu'on ne choisit pas. J'étais heureux d'être scout. Quand certains de mes copains se moquaient de moi, ça m'amusait d'affirmer à quel point j'étais fier d'être éclaireur. J'ai toujours aimé ce côté "provoc ! »
« J'ai des tas de souvenirs, mais s'il y a bien quelque chose que je n'oublierai jamais, c'est le jamboree de 1967. Il avait lieu aux Etats-Unis, en Idaho, et j'étais très fier d'avoir été choisi. Je me suis retrouvé avec des milliers de scouts du monde entier, nous avons fait la fête. C'était formidable ! Le scoutisme ne m'a laissé que de très bons souvenirs, et surtout, j'y ai tout appris. Les valeurs essentielles comme l'amour, l'humour, l'amitié ou encore l'effort, c'est là que je les ai acquises. Mon goût pour la nature, ma passion pour le chant et la musique se sont aussi développés chez les éclaireurs. »
« Et puis, comme tous les scouts, je sais encore faire un feu ou des noeuds, résister au froid ou maîtriser ma peur, ce sont des choses qui restent. Si j'aime chanter à plusieurs voix, c'est en souvenir des veillées. Si j'aime tant la vie de groupe et m'efforce toujours de respecter les autres, c'est parce-que le scoutisme m'y a entraîné. J'ai vraiment été façonné par cette expérience. »
« Mes enfants eux aussi y sont passés, mais je n'ai pas retrouvé dans leur groupe la motivation qui nous guidait à l'époque et ils ont eu vite fait d'abandonner. En fait, je me demande si le scoutisme est compatible avec la vie dans une grande ville à l'aube de l'an 2000. »
En 2003, il compose le nouveau chant de la promesse louveteau pour les meutes Scouts de France : Je promets.
Il témoigne également dans le numéro 29 de la revue Oze des Scouts et Guides de France en janvier 2013.
Interview dans Oze (1)
Interview dans Oze (2)
Les Eclaireurs de France (EEDF) sont un mouvement laïque de Scoutisme ouvert à tous. Ils font partie du Scoutisme Français et donc à ce titre de l'OMMS et de l'AMGE. Ils font aussi partie de la Coopération Francophone des Associations de Scoutisme Laïque (COFRASL) et de l'Union Internationale des associations scoutes/guides Pluralistes et Laïques (UIPL). Ils sont agréés par le ministère de la Jeunesse et des Sports et délivrent des formations BAFA et BAFD. Le mouvement est engagé pour la laïcité, la coéducation, la démocratie, l'ouverture et la solidarité ainsi que pour l'environnement. Ces valeurs constituent la base de sa spiritualité. L'association comprend aussi un secteur Vacances Ouvertes offrant à des non-scouts la possibilité de partir en vacances : publics occasionnels mais aussi publics handicapés (essentiellement mentaux) ou en difficultés sociales.
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