CA, C'EST BIEN JEAN-JACQUES

 

 

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  JEAN-JACQUES GOLDMAN..

 

ARTISAN D’AIRS DU TEMPS

 

Il a beau avoir mis sa carrière en sourdine, il n’en est pas moins à l’écoute.
Regard tranquille, réponses affûtées, Jean-Jacques Goldman laisse surtout le temps aux silences, quand il s’agit de jeter quelques regards en arrière et sur ses partitions.

« Pour écrire et composer, il faut être passionné, tout écouter.
Je l’ai été pendant trente ans… »

 

Aujourd’hui, Goldman vit en retrait de la musique. « Disons que l’urgence a disparu.»
Même si ses doigts caressent encore un piano ou ses mots le papier pour des projets d’amis (Fiori, Calogero…) ou des projets d’humains (Les Restos du coeur, L’Arche…).
« Je le fais avec plaisir, mais sans la passion dévorante des débuts. Lorsque j’écrivais pour moi, c’était comme une nécessité. Peut-être pas d’enregistrer, mais en tout cas d’écrire. »
Mais Jean-Jacques ne souffre d’aucun regret de ce manque d’envie.
« J’ai été très gâté, car ça m’a passionné, dévoré, même, et j’en éprouvais vraiment un plaisir fou. Mais au bout de deux cents ou trois cents chansons écrites, tu as peut-être fait le tour ? »

« Pour écrire et composer, il faut être passionné, tout écouter. » Les chansons.
L’essentiel est là, pour Goldman, qui a toujours préféré la silhouette de "songmaker", pour savourer l’étincelle de la création : « Cette phase solitaire de l’élaboration d’une maquette: le moment où une musique vient, celui où on joue le piano, puis on ajoute une piste, et puis une autre… Ce sont les moments les plus précieux ! ».
Artisan de chansons, fragile équilibre entre « une musique, des mots, un interprète, un arrangement et un moment.
Et aujourd’hui, en plus, et c’est essentiel, une image ».

Et l’artiste sait de quoi il parle, tant ses chansons ont résonné dans le coeur des gens. « J’ai une vision pulsionnelle de la chanson ; pour moi, c’est avant tout une émotion. »
Lui qui a nourri ses accords au petit-lait du blues au rock anglais progressif a suivi les pas des Michel Berger et Daniel Balavoine : donner du son en donnant du sens.
Mais pas pour autant de la voix politique. « Je ne pense pas que la chanson soit le vecteur idéal pour les textes philosophiques, pour changer le sort de l’humanité ! », affirme l’auteur.
« Pour Je te donne, par exemple, je chantais juste ce que je vivais avec Carole Fredericks et Michael Jones, ce qu’on s’apportait en étant très différents, et j’étais loin d’être le seul à dire ça, c’était plus ou moins dans l’air du temps. »
« Avant tout, il faut faire de bonnes chansons. »

Abonnée à l’air du temps, sa musique sonne à plein volume pendant trois décennies.
Sans pouvoir l’expliquer, Jean-Jacques sait seulement qu’« avant tout, il faut faire de bonnes chansons ». « Et je crois, sans fausse modestie, que c’étaient de bonnes chansons, suffisamment pour être reprises par d’autres interprètes, comme l’ont été  Pas toi ou Je te donne, bien  avant Génération Goldman. »
À écouter parler Goldman de sa création, tout semble être à portée de partition.
« Ma première démarche, c’était de prendre du plaisir. »

Mais, au-delà du talent évident, Goldman n’a jamais cédé à la facilité ; quand l’évidence cache la minutie de l’artisan. « Il me faut deux ou trois pages de notes, de réflexions sur une idée avant de passer à la forme, à l’écriture elle-même. Ensuite, ça va assez vite, car l’essentiel du travail a déjà été fait : le fond. »
Tout, mais pas l’indifférence Autre clé de la partition Goldman : « Apporter de l’inédit, comme le mélange de Stromae, qui vient du hip-hop et qui aime Brel et le cinéma ».
Lui que les médias se sont souvent délectés à étiqueter comme conventionnel, a toujours cherché à surprendre : un violon en plein eighties (Comme toi) ou un single aux sonorités cajuns (Elle a fait un bébé toute seule).
Et, du coup, à se battre contre les préjugés, car « pour un directeur artistique de maison de disques, par exemple, ce qui n’existe pas encore n’est, a priori, pas possible ».
La volonté de l’artiste fait alors la différence : « Nous avons le devoir d’écouter les maisons de disques, mais l’obligation de décider nous-mêmes de la façon dont nous allons travailler au départ, le choix de l’arrangeur, le look, la pochette, etc., conseille-t-il à de jeunes créateurs, à la Sacem. “L’homme de marketing”, c’est d’abord le chanteur lui-même, et ça n’est pas péjoratif, c’est décider soi-même ce qu’on veut dire et montrer aux gens ».
Personnalité entière mélange explosif de la passion des chansons, d’une force de création et d’une rare finesse humaine qui a offert des airs de vie à plusieurs générations. « Par les lettres que je reçois, je vois bien que certaines de mes chansons ont été comme des bandes-son de vies, et je le comprends d’autant plus que j’ai vécu la même chose avec les chansons que j’aimais. Je mesure la chance folle d’avoir pu être écouté ainsi. C’est un privilège immense. »
Jean-Jacques Goldman n’en reste pas moins très réaliste sur sa place d’artiste phare:
« On ne demande pas aux chanteurs d’être sympathiques, on nous demande de divertir, d’émouvoir, parfois de faire réfléchir…
Mais si, en plus, certains me trouvent sympathique, tant mieux ! »

 

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Jean-Jacques Goldman - master classe à la Sacem : Ecrire pour les autres


 

 

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Municipales : Jean-Jacques Goldman obtient le retrait du clip de soutien à Patrick Balkany

Le chanteur n'a pas apprécié que sa chanson "Tu es de ma famille"
ait été utilisée sans son accord dans une vidéo à la gloire du maire UMP sortant de Levallois-Perret.

 

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Le chanteur Jean-Jacques Goldman, le 15 janvier 2014 à Strasbourg (Bas-Rhin), lors d'un concert des Enfoirés. (PATRICK HERTZOG / AFP)

Mis à jour le 13/03/2014 | 08:34 , publié le 13/03/2014 | 07:16

Jean-Jacques Goldman a peu goûté l'hommage des militants UMP de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) à l'occasion de la campagne des municipales, raconte Le Canard enchaîné. Le chanteur a obtenu, mercredi 12 mars, le retrait d'un clip de soutien au maire sortant, Patrick Balkany, qui reprenait la musique et détournait les paroles de sa chanson Tu es de ma famille.

La vidéo de six minutes avait été mise en ligne, samedi 8 mars sur YouTube, par Lionel Pennerath, un militant UMP, rapporte Le Huffington Post. Des partisans de Patrick Balkany y chantaient les louanges du maire. Si les couplets avaient été modifiés, le refrain restait inchangé. Des photos du couple Balkany au cours de sa longue carrière politique se succédaient. L'épouse et première adjointe du maire de Levallois, Isabelle Balkany, en avait fait la promotion enthousiaste sur Twitter.

La star préférée des Français avait annoncé son intention de faire retirer la vidéo, au cours d'une rencontre organisée par la Sacem, mardi 11 mars.

Jean-Jacques Goldman a obtenu gain de cause, mercredi après-midi.
Voici la version originale de l'objet du litige, un tube des années 1980 qu'il avait offert aux Restos du Cœur, précise L'Express.

Vidéo: FAMILLE - 1986

 


 

 

Jean-Jacques chante en solo 27 ans plus tard...

Comme la première, cette autre version est SUBLIME !!!
Quand je vois ce brave "enfoiré" chanter, mes yeux se voilent
tellement l'émotion est forte.
Ce que je ressens ne s'explique pas, l'interprétation est...
je ne trouve pas les mots justes, pour exprimer ce moment magique.
Mais mon coeur est heureux.

 

 

Vidéo: FAMILLE - 2013

 

 

 

 

 

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Jean-Jacques Goldman : "Je ne fais pas grand chose pour que les gens m'aiment" 

Par Anthony Martin | Publié le 15/01/2014 à 07h07 | Mis à jour le 15/01/2014 à 07h55

 

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Le chanteur Jean-Jacques Goldman à Marseille, le 21 septembre 2013, lors d'un rassemblement pour les otages français au Niger.

Crédit : BERTRAND LANGLOIS / AFP

EXCLU RTL - Très rare dans les médias, le chanteur Jean-Jacques Goldman réagit à son classement, pour la deuxième fois consécutive, comme personnalité préférée des Français par le classement du "Journal du Dimanche".

Il se montre très discret dans la sphère médiatique, et c'est pourtant la personnalité préférée des Français. Un paradoxe qui colle à la peau de Jean-Jacques Goldman. "J'aurais tendance à dire que je suis celui que les Français détestent le moins", commente le chanteur en exclusivité sur RTL, un brin hilare. "Je ne sais pas si les Français aiment beaucoup les gens connus", ajoute-t-il.

"Les sphères amoureuses des gens sont autour d'eux : ils aiment leur famille, leurs amis, un professeur ou un médecin. Ensuite, il y a les gens connus, un cran au-dessous", analyse Jean-Jacques Goldman. L'artiste ne boude cependant pas son plaisir d'être en tête du classement pour la deuxième année consécutive du classement établi par le Journal du Dimanche.

Cela me fait énormément plaisir, parce que je ne fais pourtant pas grand chose pour que les gens m'aiment", lâche-t-il, un brin modeste.
"C'est comme le succès des Enfoirés. On fait ce que l'on peut, après ça ne dépend pas de nous. Bon, il se trouve que les Français aiment bien les gens qui sont dans ce style. C'est super", commente le chanteur.

C'est sûr que Zidane et l'abbé Pierre ne sont pas les gens les plus glamours du monde, et pourtant les gens les ont plébiscités à l'époque. C'est leur choix, et c'est très touchant", conclut le grand ordonnateur des Enfoirés, qui entament ce mercredi 15 janvier  une série de sept concerts à guichets fermés au Zenith de Strasbourg, au profit des Restos du cœur.

J-J. Goldman : "Je ne sais pas si les Français aiment beaucoup les gens connus"

 

 

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mercredi 08 janvier 2014 12:24

 

Jean-Jacques Goldman soutient l'association Le Refuge : "Votre action est juste et utile"

Quand on s'appelle Jean-Jacques Goldman et qu'on est la personnalité préférée des Français, on attire forcément l'attention sur ses engagements. C'est ce que l’artiste espérait sans doute en écrivant une lettre à l'intention de l'association Le Refuge, qui vient en aide à de jeunes homosexuels confrontés à des difficultés sociales et en situation de rupture familiale.

 

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Si Jean-Jacques Goldman a été une nouvelle fois élue personnalité préférée des Français selon le dernier classement du Journal du Dimanche, ce n'est pas uniquement parce que ses tubes continuent de vivre à travers la voix de la jeune génération. L'artiste, aujourd'hui à la retraite dans le sud de la France, continue d'être actif et de soutenir l'action de plusieurs associations. Ainsi, il participe depuis plus de vingt ans aux Enfoirés, collectif dont il est le pilier qui chante au profit de l'association caritative des Restos du Cœur. C'est sans doute cette discrétion associée à ce sens de la solidarité que les Français apprécient. Et ils continueront d'être touchés par l'artiste lorsqu'ils apprendront que Jean-Jacques Goldman souhaite à présent mettre en lumière le travail de l'association Le Refuge, qui vient en aide depuis 2003 à des jeunes démunis qui ont été rejetés par leur entourage parce qu'ils sont homosexuels. C’est un toit et une écoute que propose Le Refuge à des jeunes majeurs, âgés de 18 à 25 ans, majoritairement confrontés à des difficultés sociales et en situation de rupture familiale.

Le titre "Famille" devient l'hymne officiel de l'association

L'association a relayé ce matin le message d'encouragement que Jean-Jacques Goldman lui a envoyé. « Que d'émotions ! Ouvrir le courrier du Refuge et découvrir une lettre signée par Jean-Jacques GOLDMAN, est un moment indescriptible... » a tout d'abord écrit le responsable du Refuge Nicolas Noguier sur Facebook, avant de dévoiler le contenu du courrier. « Votre action est juste et utile. Transmettez mes amitiés à vos "réfugiés" et au personnel qui se dévoue » déclare Jean-Jacques Goldman dans sa lettre, faisant ensuite référence à l'un de ses titres pour étayer son propos : « Ce que je pense de leur situation est chanté dans "C'est ta chance". Je crois que l'on tire nos forces de nos différences, faiblesses et épreuves ». Paru en 1987 sur l'album "Entre gris clair et gris foncé", le titre "C'est ta chance" est donc toujours d'actualité.

Ce n'est pourtant pas ce morceau que Le Refuge souhaite voir ériger comme hymne cette année, mais plutôt le titre "Famille", interprété par Jean-Jacques Goldman l'an dernier lors du concert de clôture du spectacle "La Boîte à Musique des Enfoirés". « Avec l'autorisation de Jean-Jacques GOLDMAN,
"Famille" devient l'hymne du Refuge !
» clame-t-on sur les réseaux sociaux.
 

Association Le Refuge

mercredi 08 janvier 2014

Que d'émotions !
Ouvrir le courrier du Refuge et découvrir une lettre signée par Jean-Jacques GOLDMAN est un moment indescriptible...

Merci à Jean-Jacques GOLDMAN qui a eu la gentillesse d'envoyer ce courrier manuscrit à l'attention des jeunes et des équipes du Refuge :

"Votre action est juste et utile.
Transmettez mes amitiés à vos "réfugiés" et au personnel qui se dévoue.

Ce que je pense de leur situation est chanté dans "C'est ta chance". Je croie que l'on tire nos forces de nos différences, faiblesses et épreuves".
Avec l'autorisation de Jean-Jacques GOLDMAN, "Famille" devient l'hymne du Refuge !

Ecoutez le titre "Famille" de Jean-Jacques Goldman

 


 

Coordonnées: Association Le Refuge

L'association a été reconnue d'Utilité Publique par l'État en Août 2011, et peut désormais percevoir des legs.

Adresse          02 rue Germain, 34000 Montpellier

Téléphone      06 31 59 69 50

Site web         http://www.le-refuge.org/

 

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https://static.blog4ever.com/2012/09/713297/logo-Voici.png  Publié le jeudi 02 janvier 2014 à 10:29 par M.A.

Jean-Jacques Goldman prépare-t-il un nouvel album ?

Michael Jones répond

« Je lui ai posé la question »

 

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Depuis leur rencontre au début des années 1970, Michael Jones et Jean-Jacques Goldman ne se sont jamais vraiment quittés. Alors quand la rumeur d’un retour du faiseur de tubes bruisse, mieux vaut se tourner vers son ami, toujours bien informé sur le sujet.

Quand la musique est bonne, le public en redemande. Mais malgré l’énorme attente de ses fans, Jean-Jacques Goldman continue de se faire discret, ne s’accordant qu’une petite sortie annuelle dans la lumière pour les Enfoirés. Depuis la sortie de Chansons pour les pieds en 2001, l’artiste n’a plus enregistré d’album studio. Un peu plus de douze ans, c’est long, un peu trop pour les très nombreux admirateurs de l’homme aux dizaines de tubes, qui espèrent toujours son retour sur le devant de la scène. Régulièrement, des rumeurs font leur apparition, mais ces dernières s’avèrent bien souvent fausses, comme celle que Michael Jones a pris le temps de démentir ce matin sur MFM Radio.

Amis depuis leurs débuts dans les années 1970 au sein du groupe Taï Phong, Michael Jones et Jean-Jacques Goldman se voient très régulièrement. Une relation privilégiée, qui permet au guitariste d’affirmer avec certitude que non, son camarade « n’a aucun projet » : « Il y a encore un bruit qui court, comme quoi il y aurait un nouvel album… C’est archi-faux, assure Michael Jones. Il me l’a dit. Je lui avais posé la question quand les rumeurs ont commencé l’année dernière, et il m’a dit “Si je fais un nouvel album, tu seras le premier à le savoir.” Pour le moment, je ne le sais pas. Donc ça veut dire qu’il ne fait pas de nouvel album. » CQFD.

 

 

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Personnalité préférée des Français, Goldman "s'en fout"

Le Point.fr - Publié le 31/12/2013 à 21:08 - Modifié le 01/01/2014 à 09:24

Le chanteur, sacré pour la deuxième fois consécutive chouchou des Français, estime que c'est un "sondage bizarre". Explications.

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Jean-Jacques Goldman. © SIMON ISABELLE / Sipa

SOURCE SIPA MEDIA

Goldman reste la personnalité préférée des Français Consacré personnalité préférée des Français pour la deuxième fois consécutive par le sondage Ifop du JDD dimanche dernier, Jean-Jacques Goldman "s'en fout".

Interrogé par Le Canard Enchaîné sur son sentiment quant à ce statut, il a en effet répété que, selon lui, c'était "un sondage bizarre".

Une opinion déjà donnée au Journal du dimanche, qui tentait de recueillir son sentiment sur cette consécration.

"Je ne souhaite toujours pas participer à cette bizarrerie de l'époque qui consiste à dire très fort et partout qu'on n'a rien de spécial à dire", avait-il simplement écrit au journal dans un mail "teinté de malice", de l'aveu même de
l'hebdomadaire.

"Les personnalités, les Français s'en moquent", a t-il précisé lundi au Canard enchaîné.
"Ils aiment des proches, des amis, des profs, des médecins, des chercheurs. Ils ne sont pas dupes de l'écume médiatique" a-t-il assuré.

Pour expliquer sa place dans le coeur des Français, le chanteur a même lancé : "c'est parce que je ne leur casse plus les oreilles depuis plus de dix ans. Et ils m'en sont visiblement reconnaissants", a-t-il plaisanté. Enfin, à la question de savoir si cela lui avait toutefois fait plaisir, Jean-Jacques Goldman a répété : "Je me fous de savoir si on m'aime ou pas". Avant de préciser : "Je ne recherche aucune autre forme de reconnaissance qu'un sourire dans la
rue", a-t-il confié.

 

 

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Jean-Jacques Goldman reste la personnalité préférée des Français

Par lefigaro.fr - Mis à jour le 29/12/2013 à 16:36 - Publié le 29/12/2013 à 10:42

 

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Le chanteur arrive loin devant toutes les autres personnalités, pour la deuxième fois consécutive, selon un classement du JDD.

Encore un matin où Jean-Jacques Goldman est premier. Personnalité préférée des Français en 2012, le chanteur est à nouveau à la tête du classement du Journal du dimanche cette année, devant les comédiens Omar Sy et Mimie Mathy.

L'auteur d'Envole moi surclasse ce classement des personnalités réalisé par l'Ifop. Il est le seul, avec Zinédine Zidane, à obtenir un tel plébiscite: 48% des Français le placent dans leur short-list, presque autant que l'ancien meneur de jeu des Bleus après la Coupe du monde de 2006.

Absent des médias depuis sa dernière tournée de 2002, Jean-Jacques Goldman ne veut pas commenter ce nouvel élan des Français à son égard. «Je ne souhaite toujours pas participer à cette bizarrerie de l'époque qui consiste à dire très fort et partout qu'on n'a rien de spécial à dire», écrit-il au JDD. Il était apparu aux côtés des familles d'otages du Niger, lors d'une marche à Marseille, en septembre dernier.

INTERVIEW DE JEAN JACQUES GOLDMAN SUR LES OTAGES DU SAHEL

 

 

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Jean-Jacques Goldman personnalité préférée des Français

Par AFP, publié le 29/12/2013 à 10:28, mis à jour à 11:16

 

Paris - Le chanteur-auteur-compositeur Jean-Jacques Goldman reste la personnalité préférée des Français selon le classement Ifop pour le Journal du Dimanche

 

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Le chanteur-auteur-compositeur Jean-Jacques Goldman reste la personnalité préférée des Français selon la dernière livraison d'un sondage réalisé deux fois l'an
par l'Ifop pour le Journal du Dimanche.

afp.com/Bertrand Langlois

 

Goldman, 62 ans, figure marquante de la chanson française bien qu'absent depuis
une dizaine d'années du devant de la scène, avait fait une entrée fulgurante dans ce classement en juillet en recueillant 40,1% des voix des sondés. Cette fois, il en recueille 48%, un score rarement atteint.

"Au-delà des reprises de ses chansons ou de sa mobilisation pour les Restos du coeur, cela confirme que l'exposition médiatique n'est pas un critère décisif du Top 50", analyse le directeur général adjoint de l'IFOP Frédéric Dabi pour le JDD.

L'acteur Omar Sy, héros d'"Intouchables", reste à la deuxième place tandis que la comédienne Mimie Mathy, héroïne de la série "Joséphine ange gardien", fait un bond de la 15e à la 3e place.

Elle est suivie des humoristes Florence Foresti, qui passe de la 11e à la 4e place dans le nouveau classement et par Gad Elmaleh, toujours en 5e position. L'actrice Sophie Marceau, 3e en juillet, redescend à la 10e place. Jean Dujardin recule de la 4e à la 16e place.

D'anciens leaders du classement chutent comme Jamel Debbouze de la 14 à la 21e place, Yannick Noah de la 10e à la 23e et Zinédine Zidane de la 18e à la 29e place.

Par AFP

 

 

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https://static.blog4ever.com/2012/09/713297/Logo-AFP.png  29/12/2013 à 10:39

 

Jean-Jacques Goldman toujours personnalité préférée
des Français

Le chanteur-auteur-compositeur Jean-Jacques Goldman reste la personnalité préférée des Français selon la dernière livraison d'un sondage réalisé deux fois l'an par l'Ifop pour le Journal du Dimanche.

 

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Photo : Bertrand Langlois, AFP

 

Goldman, figure marquante de la chanson française bien qu'absent depuis plusieurs années du devant de la scène, avait fait une entrée fulgurante dans ce classement en juillet en recueillant 40,1% des voix des sondés. Cette fois, il en recueille 48%.

L'acteur Omar Sy, héros d'"Intouchables", reste à la deuxième place tandis que la comédienne Mimie Mathy, héroïne de la série "Joséphine ange gardien", fait un bond de la 15e à la 3e place.

 

 

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29 décembre 2013

 

Goldman par Luchini : "Et en plus, il se retire. Comme Rimbaud!"

 

Fabrice Luchini, 20e personnalité préférée des Français, a participé à deux reprises au spectacle des Enfoirés orchestré par Jean-Jacques Goldman.
Dans les coulisses du Théâtre Antoine, où il s’apprête à reprendre son Voyage au bout de la nuit, l’acteur nous parle de son Jean-Jacques à lui, élu pour la deuxième année consécutive personnalité préférée des Français au top 50 établi par le JDD

 

Jean-Jacques Goldman, "c'est Rimbaud dans la variété", selon Fabrice Luchini. Le comédien raconte la personnalité préférée des Français, sacrée par le Top 50 du JDD. Celui qui est 20e de ce classement "admire" le chanteur, qui a "toujours été chaleureux, bienveillant, intelligent et dans l'acuité" lors du spectacle des Enfoirés. "Et en plus de tout, notre Jean-Jacques Goldman, il se retire, comme Rimbaud!", s'enthousiasme celui qui va se produire au Théâtre Antoine.

 

 

 

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28 décembre 2013  |  Mise à jour le 29 décembre 2013

 

Goldman est "le centriste de la chanson française"

 

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Paru dans leJDD

 

Jean-Jacques Goldman a écrit une quinzaine de chansons depuis dix ans pour d'autres artistes. (Maxppp)


TOP 50 - Didier Varrod a écrit la première bio du chanteur en 1987, Portrait non conforme. Spécialiste de chanson française, responsable de la musique à France Inter et auteur de documentaires pour la télévision, il ausculte le phénomène.

Jean-Jacques Goldman cultive la discrétion et est la personnalité préférée des Français. Existe-t'il un paradoxe Goldman?

Quand j'ai écrit sa biographie en 1987, on parlait déjà du "mystère Goldman". Il y a toujours eu des interrogations sur cet artiste qui a toujours imposé ses règles aux médias comme à sa maison de disques avec une intuition rare. Après le succès phénoménal de son premier album en 1981, il refuse contre toute logique de se lancer dans une tournée. Il s'y résoudra pour le deuxième album, mais sans le moindre affichage pour assurer la promotion de ses dix zéniths. C'était suicidaire, et il a joué à guichets fermés. Il déclinait toutes les interviews à la presse, sauf les magazines dits "jeunes" comme Numéro 1 ou Podium. Il voulait s'adresser directement à son public des 15-25 ans. Il avait une attitude foncièrement différente de Michel Berger ou Daniel Balavoine.

Pour quelle raison?

Goldman n'appartenait pas à la tradition de la chanson rive gauche, celle des "3 B", les Brel, Brassens, Barbara. Il ne s'inscrivait pas non plus dans la "nouvelle chanson française" des années 1970 emmenée par Souchon, Voulzy, puis Cabrel. Il faisait du pop rock chanté en français. Si on devait élire une Assemblée nationale des chanteurs, Goldman serait un centriste. À la gauche, les Renaud, Lavilliers et Higelin. À la droite, les Sardou, Johnny… D'ailleurs il disait : "Je fais des chansons sociales-démocrates"! Pour autant, il s'est souvent illustré par des déclarations contre la gauche caviar ou Mai 68, à contre-courant de l'image de "gentil" accolée par certains.

«Il peut revenir avec un album et des chansons de huit minutes!»

Sa normalité est-elle une posture ou une aspiration profonde?

Au faîte de sa carrière, il continuait à prendre le métro ou à rouler dans sa Golf pourrie. Selon lui, une existence normale est le prix de la liberté. Et là réside l'énigme Goldman. Personne n'arrive à comprendre comment un type aussi "férocement banal" puisse vendre des millions d'albums. C'est en restant connecté à la vie de tous les jours qu'il a trouvé l'inspiration de chansons profondément humanistes sur la solitude, les mères célibataires, l'exil ou les banlieues. Il fait partie de ces artistes en phase avec leur époque.

Vous disiez qu'il a toujours su imposer ses règles. Est-ce toujours le cas?

Se retirer au sommet de la gloire il y a dix ans, sans explication, sans même un concert d'adieu, c'est un cas unique dans l'histoire de la chanson. Il a sans doute souffert d'avoir sacrifié sa famille sur l'autel de sa carrière. Il n'a pas voulu réitérer cette erreur. Du jour au lendemain, il a déménagé à Marseille pour s'octroyer une nouvelle vie d'homme aimant et de père épanoui. Sa retraite est sans doute motivée aussi par le sentiment d'un certain essoufflement créatif. Jean-Jacques Goldman redoutait de devenir fonctionnaire de son propre succès.

Pour autant, il continue à écrire pour les autres…

Oui, comme à ses débuts. Il ne faut pas oublier que Goldman n'avait jamais eu pour ambition d'être chanteur. Il voulait écrire pour les autres. Comme personne ne voulait de ses chansons, il s'est résolu à sortir son propre album. Et depuis dix ans, il renoue avec son ambition profonde, écrire pour les autres, à son rythme, soit une quinzaine de chansons en dix ans. Il veut vivre de son art en artisan, sans les inconvénients du succès. C'est le luxe ultime. Sans oublier des concerts caritatifs donnés en toute discrétion, et bien sûr la tournée des Enfoirés, dont il est l'indispensable ordonnateur.

Peut-il revenir?

Oui, avec un album à lui, de blues ou de rock progressif avec des chansons de huit minutes! Là où on ne l'attend pas.

 

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Éric Mandel - Le Journal du Dimanche

samedi 28 décembre 2013

 

 

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Trémuson (22). Jean-Jacques ne veut pas d'école Goldman


8 juin 2012

 

Le conseil municipal de Trémuson avait choisi de donner le nom de Goldman à son école. En l'honneur d'Alter, le père de Jean-Jacques, qui avait été mineur dans la commune. Mais le célèbre chanteur a décliné.

L’affaire fait grand bruit. L’école communale de Trémuson, qui n’avait jamais été baptisée depuis sa construction dans les années 70, ne portera pas le nom de groupe scolaire Goldman.

En référence à Alter Mojze Goldman, cet immigré juif polonais qui avait travaillé, adolescent, dans l’entre-deux-guerres, au fond des mines de plomb argentifère de la commune.

Pour la plus grande surprise des élus, ses enfants (1), par la voix du plus célèbre d’entre eux, l’auteur-compositeur Jean-Jacques Goldman, ont fait savoir qu’ils déclinaient la proposition, validée en conseil municipal en novembre dernier.

 

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Un profil idéal
Pourtant, l'homme avait le profil idéal, confessait le maire Gérard Le Gall.

"En commission, nous avons d’abord évoqué Brassens, Uderzo, Marie Curie...
Mais nous voulions absolument être originaux et trouver un personnage célèbre ayant un lien avec notre commune".

Comme à Trémuson, des célébrités, il n’y en a pas pléthore, le nom d’Alter Goldman s’était vite imposé.

Parce qu’il avait vécu dans la commune, y avait travaillé dur.
Et qu’il fût ensuite, pendant l’Occupation, un acteur majeur de la Résistance juive en France, au sein des Francs-Tireurs et Partisans, Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI).
Ce qui lui valut une naturalisation à la Libération, et une Légion d’honneur bien tardive, en 1988, quelques semaines avant sa mort.

Avant d'être le père de Jean-Jacques, ce qui, il faut l'avouer, n'était pas pour déplaire aux élus, côté people oblige, Alter Goldman avait donc un parcours qui, en lui-même, méritait amplement d'être mis en lumière.


"Touché et honoré"

Ce choix avait été définitivement conforté par une lettre écrite par Jean-Jacques Goldman lui-même, il y a quelques années, dans laquelle le chanteur expliquait : "Ce que nous a raconté notre père de son arrivée clandestine en France, de sa vie de mineur en Bretagne, a toujours été positif.
Il nous en a toujours parlé comme d’une période heureuse.
Il venait de la Pologne, de la famine, du Moyen-Âge. Pour lui, ce pays était un paradis. Il l’est toujours resté."

Alors pourquoi ce refus ? Bien que "extrêmement touché et honoré" par la proposition de la petite commune de l'agglomération briochine, le chanteur avance deux explications, dans une lettre en date du 22 mars, écrite à Marseille, où il réside.

Un courrier privé, qui aurait pu rester confidentiel si Gérard Le Gall n'avait décidé de le publier dans le dernier bulletin municipal "Mines d'Infos".

"Il est aussi le père de Pierre..."
La première explication tient au fait qu'Alter Goldman "n’est resté que six mois à Trémuson".

La seconde, plus politique, est résumée en sept mots et accompagnée de points de suspension lourds de sens : "Il est aussi le père de Pierre...".

Demi-frère de Jean-Jacques Goldman, cet intellectuel engagé d'extrême gauche, né à Lyon en 1944, avait combattu en Amérique latine aux côtés des guérilléros, avant de glisser dans le banditisme.

Il avait défrayé la chronique au milieu des années 70, suite à son acquittement du double assassinat de la pharmacie du boulevard Lenoir, à Paris.
Avant de se "ranger des camions" et d'être assassiné le 20 septembre 1979, en pleine rue, dans le XIIIe arrondissement, par un groupuscule d'extrême-droite.

"J’ai peur que ces arguments se retournent contre le signe que vous voulez montrer, qu’il soient utilisés par ceux que vous voulez combattre, qui assimilent immigration et délinquance", estime
Jean-Jacques Goldman.

Groupe scolaire Louis-Blériot
Déçus- ils avaient imaginé une cérémonie d'inauguration en grande pompe, avec la famille, en février ou mars -, mais "comprenant parfaitement" les raisons invoquées par l'artiste, les élus trémusonnais se sont de nouveau trituré les méninges pour trouver un autre nom à leur école.

Après mûre réflexion, ils ont choisi celui de Louis Blériot, le premier aviateur à avoir traversé la Manche.

Un choix par défaut car l'homme n'a absolument aucun lien avec la commune.
Si ce n'est celui, très ténu, d'être une figure de l'aviation.
Or, si Trémuson est connue pour ses mines, elle l'est aussi pour son aéroport et son école de pilotage... On s'en contentera.

 

 

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Jean-Jacques Goldman mari et papa d'élèves modèles,
sa vie discrète à Marseille

News publiée Le Mardi 29 Octobre 2013 à 14:26

 

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Le 27 octobre dernier au stade Vélodrome, des milliers d'athlètes amateurs ou professionnels se dressent sur la ligne du départ des 20 kilomètres du Marseille-Cassis. Jusque-là, rien de particulièrement exceptionnel. Sauf que parmi ces athlètes, le coureur au dossard 3985 floqué "Jean-Jacques" n'est pas vraiment un coureur comme les autres. Bob sur la tête, petites lunettes sur le nez aux côtés d'une sublime Eurasienne, celui qui ressemble au plus anonyme des Français est pourtant l'une des plus grandes stars du pays : Jean-Jacques Goldman. Une scène banale racontée par Paris Match mais ô combien symbolique de la vie hors du star system que mène désormais la chanteur et sur laquelle le magazine vient de publier une longue enquête...

Un mari et parent d'élèves modèle

Entre l'ombre et la lumière, le costume de star et celui de papa poule, Jean-Jacques Goldman a choisi son camp. Installé depuis plusieurs années dans la jolie villa familiale du 8e arrondissement de Marseille, aux côtés de son épouse Nathalie et de leurs trois enfants, Maya (9 ans), Kimi (8 ans) et Rose (6 ans), l'artiste mène une vie très discrète aux antipodes de celle d'un chanteur aussi adulé. Une notoriété qui ne l'empêche pas une seconde d'être par exemple un parent d'élèves comme tous les autres. Ou presque, puisqu'il anime l'atelier "Chamboule-tout" de la fête de l'école où sont inscrites ses filles, à quelques mètres de la maison.

Une vie paisible mais pas moins active pour Jean-Jacques Goldman - il s'est poliment excusé par mail auprès de Paris Match pour ne pas avoir le temps de "bavarder" - qui court trente minutes chaque jour et participe donc chaque année aux 20 kilomètres de la course à pied reliant le stade Vélodrome au port de Cassis. Actif oui, mais toujours en toute discrétion. Celui qui file le parfait amour avec sa femme Nathalie (34 ans), rencontrée en 1995 lorsqu'elle n'était encore qu'une "fan" de l'artiste, l'emmène ainsi dans de "bons restaurants" comme l'explique le magazine, quand le couple ne se rend pas à des concerts, incognito, payant sa place en fosse comme tout le monde. "Quand je joue à Marseille, parfois, je ne sais même pas qu'il est présent dans la salle", raconte ainsi son grand ami Laurent Voulzy.

Scrabble, camping et "secret absolu

Occupé également par ses activités de parolier de l'ombre - récemment pour Zaz ou encore Grégoire - notamment les après-midi, Jean-Jacques Goldman est parfois rattrapé par sa notoriété, mais il l'utilise pour des oeuvres caritatives. Le grand patron des Enfoirés remonte ainsi parfois sur scène, comme pour les vignerons de sa région et bientôt, le 19 novembre, pour animer un gala du Comité d'action sociale israélite. Mais c'est désormais en tant que papa heureux et comblé que s'épanouit Jean-Jacques Goldman, comme à Antibes lors du récent mariage de sa deuxième fille Nina (28 ans), née de son union passée avec Catherine, psychologue, maman de ses deux autres enfants, Caroline et Michael. Si des passants l'on évidemment reconnu et ont pris des photos, "personne n'a osé lui demander des autographes", raconte l'employée d'un café voisin. Il faut dire que le "secret absolu" avait été demandé selon l'attaché de presse de la mairie.

Mais s'il ne goûte pas vraiment à être remarqué, Jean-Jacques Goldman se comporte toujours comme tous les Français et s'offre des plaisirs simples malgré les revenus colossaux qu'il doit à sa musique, à l'heure où Génération Goldman cartonne et lui rapporte beaucoup d'argent en plus des diffusions radios de ses chansons. De l'argent qu'il investit d'ailleurs dans la pierre, à Paris, ou qu'il reverse à des associations. Quelques jours après avoir été élu personnalité préférée des Français par le Journal du dimanche l'été dernier, il est ainsi parti en vacances... en camping, puis dans un hôtel à la montagne. "Il déjeunait avec tout le monde, sans lunettes de soleil ni casquette. Il ne se cachait pas. Il faisait du sport et passait beaucoup de temps avec ses filles. Tout le monde l'a reconnu, mais presque personne ne l'a abordé. Il émane de lui le respect", raconte un des clients.

Une attitude loin des caprices de stars que Jean-Jacques Goldman a toujours eue, même en tournée où, après les concerts, il aime jouer au Scrabble et prend toujours le temps pour un tennis, sport dans lequel il excelle. Mais à 62 ans, le chanteur s'éloigne plus que jamais des scènes. Le 28 janvier dernier, après un retour sur scène improvisé à la fin d'un concert des Enfoirés à Bercy pour interpréter Famille, il annonce en coulisses qu'il "arrête pour le moment", à l'heure où ses fans attendent désespérément un retour et que sa cote de popularité est toujours au top, comme en témoigne le succès des albums Génération Goldman. Mais ses admirateurs peuvent garder espoir. Si en 2011, il avait assuré à son biographe Bernard Violet qu'il ne sortirait "rien dans les prochaines années", il a récemment fait une étrange dédicace à son arrangeur, Erick Benzi, sur son dernier disque. "Alors, tu es libre pour le prochain ?", a-t-il écrit comme le relaye Paris Match. Son grand ami et écrivain Sorj Chamandon glisse un autre indice également, expliquant que le chanteur aurait dit un jour vouloir "refaire un concert" pour montrer à ses enfants qu'il a un "métier". Mais pour l'instant, c'est bien celui de papa poule qu'il continue d'exercer...

 

 

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L'enquête intégrale

Jean-Jacques Goldman, un héros si discret

 

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S’il ne chante plus, Goldman prend exceptionnellement la guitare
lors de fêtes de quartier.

Ici, le 31 mai au théâtre Silvain pour le Festival de chorales.

 

© Cyril SOLLIER/LA PROVENCE/Maxppp

 


 

Le 30 octobre 2013 | Mise à jour le 03 novembre 2013
Par Pauline Delassus

 

Il vit à Marseille, sans ostentation, loin des scènes qu’il a quittées depuis dix ans. Mais pas un mois ne s’écoule  sans que la rumeur de son retour ne se réveille. Si, pour d’autres, il écrit encore des tubes phénoménaux, c’est parfois en secret. A l’écart, l’artiste continue d’inspirer une admiration unanime à ses pairs, de jouir d’une popularité immense, et d’accroître sa fortune. Une énigme  en des temps de communication tonitruante. Enquête sur l’homme  le plus puissant et le plus pudique de la chanson française.

Huit heures sonnent. Comme chaque matin, Jean-Jacques Goldman accompagne ses filles à l’école. A Marseille, dans un lotissement du VIIIe arrondissement, sa maison – une villa moderne entourée de pins – se trouve à quelques mètres de l’établissement public où sont inscrites Maya (9 ans), Kimi (8 ans) et Rose (6 ans). En polo, short et baskets, leur papa entretient une silhouette athlétique et un style passe-partout. Depuis 2004, il pratique à plein-temps un job qui lui sied, celui de père au foyer. En fin d’année, il anime l’atelier "chamboule-tout" de la fête de l’école et, presque tous les après-midi, il joue avec ses ­petites dans un square. Ce 1er octobre 2013, entre deux activités extrascolaires, il envoie par e-mail des mots simples et aimables : "Le temps me manque terriblement, j’ai tant à faire. Pardon de ne pas en avoir pour bavarder."

Sollicité pour une interview, il prend quand même la peine de ­répondre quelques lignes. Depuis toujours la star préfère ses engagements aux déclarations médiatisées, la bicyclette aux cabriolets et les Enfoirés aux mondanités. Sa conscience obéit à une seule consigne : la discrétion. Dans un milieu d’artistes-cigales, lui est la fourmi de la chanson française. Ce compositeur hors pair est aujourd’hui un ­parent d’élèves comme les autres. A ses côtés, partageant les tâches, il y a Nathalie Thu Huong-Lagier, Eurasienne de 34 ans, son épouse. Elle est docteure en mathématiques et professeure dans un collège de ­Marseille. En 2007, la jeune femme soutient publiquement son doctorat, au titre peu musical : "Terme constant de fonctions sur un espace symétrique réductif p-adique".

Jean-Jacques est présent. En préambule de son texte, on peut lire : "Je dédie cette thèse à mes parents qui m’ont transmis suffisamment d’assurance et de liberté pour aimer le sport autant que les heures à mon bureau, U2 autant que Pierre Bachelet, J.-M.G. Le Clézio autant que ­Pythagore…" Elle aurait pu ajouter le nom de Goldman. En 1995, c’est sa passion pour la musique qui pousse Nathalie, après un concert, à frapper à la loge de celui qui deviendra son mari. Ils ­entretiennent longtemps une relation épistolaire avant de s’unir légalement en 2001. Loin du show-business, le couple choisit de vivre en ­ascète. Son existence réglée s’organise autour des enfants et du sport. A 62 ans, Jean-Jacques a laissé tomber le tennis et la moto, qu’il pratiquait à un haut niveau. Il court trente minutes tous les jours et s’inscrit chaque année aux 20 kilomètres de la course à pied reliant le stade ­Vélodrome au port de Cassis. Fan de foot, il avait pour habitude de programmer ses concerts en fonction des championnats pour ne pas rater les matchs. Il a désormais le temps de se rendre au stade. Le soir, il emmène Nathalie dans de bons restaurants. Au concert, il paie sa place et, debout, se mêle au public dans la fosse. "Quand je joue à Marseille, ­raconte son camarade Laurent Voulzy, parfois je ne sais même pas qu’il est présent dans la salle."

L’été, quand il fait du camping, personne n’ose l’aborder. Il impose naturellement le respect.


Ces activités ordinaires, ces sorties banales, l’artiste n’y avait plus accès à l’époque où il chantait. La goldmania hystérisait les foules. "Il y a des endroits où il ne pouvait plus aller. Maintenant il peut de nouveau", explique son ami de trente ans, le musicien Michael Jones. Voilà sans doute la récompense de sa simplicité. En journée, Jean-Jacques reste chez lui. Il écrit pour les autres, les chanteurs Grégoire, Garou, Zaz, Patrick Fiori, Lorie. Parfois, il remonte sur scène, mais dans un cadre strictement caritatif. Pour donner un coup de pouce à des vignerons de sa région ou, le 19 novembre, pour animer un gala du Comité d’action sociale israélite de Marseille. Un événement particulier l’a obligé, le 7 septembre dernier, à bousculer son emploi du temps d’ermite.

Le mariage de sa deuxième fille. Nina, 28 ans, est née d’un ­premier mariage avec Catherine, une psychologue dont il a deux autres enfants, Caroline et Michael. A Antibes, des passants ont aperçu le père de la mariée, chemise grise et costume sombre, souriant sur le parvis de la mairie sous une pluie de pétales blancs. De sa famille, Jean-Jacques Goldman ­attend la même pondération, peu importe l’occasion. "On nous avait ­demandé le secret absolu", affirme l’attaché de presse du maire à propos de la cérémonie. Une employée d’un café voisin a raconté : "Naturellement, des passants qui faisaient leur marché ont reconnu Goldman. Certains ont pris des photos, mais personne n’a osé lui ­réclamer un autographe."

La discrétion du chanteur ne l’a pas fait oublier du public. Au contraire. Retenue et décence, ses mots d’ordre, sont la raison pour laquelle les Français l’aiment. Le 4 août, un sondage du "Journal du dimanche" désigne Jean-Jacques Goldman ­numéro un des personnalités les plus populaires. « Ma gratitude est infinie », a répondu par écrit l’intéressé. Quelques jours après cette consécration, Jean-Jacques, imperturbable, est parti en ­vacances. En camping d’abord, puis dans un hôtel à la montagne. Un des clients raconte : "Il déjeunait avec tout le monde, sans lunettes de soleil ni casquette. Il ne se cachait pas. Il faisait du sport et passait beaucoup de temps avec ses filles. Tout le monde l’a reconnu, mais presque personne ne l’a abordé. Il émane de lui du respect"...

Jean-Jacques Goldman, chanteur à la vie ordinaire, a une carrière extraordinaire. Mais il a aussi failli se brûler au succès, cloué au pilori par une critique ameutée et cruelle. Il est, derrière Johnny Hallyday et Michel Sardou mais devant Michael Jackson et les Beatles, le troisième plus gros vendeur de disques en France depuis les années 1950, avec 28 millions d’albums et de singles écoulés. A ce chiffre, il faut ajouter ceux des disques écrits pour d’autres. Notamment "Gang", en 1986, pour Johnny Après ce premier succès arrivent les premières craintes. Jean-Jacques refuse de partir en tournée. Il tente de se lancer en solo, puis se consacre à l’écriture, recherchant l’ombre, déjà. Mais un jeune éditeur musical aimerait le remettre dans la lumière. Marc Lumbroso, charmé par une de ses compositions entendue à la télévision, lui trouve un contrat avec la maison de disques CBS. Nous sommes en 1981, la gauche prend le pouvoir et libère la bande FM. Les yéyés disparaissent et le nombre de chômeurs passe le cap du million. Tandis que Daniel Balavoine et Michel Jonasz inondent les radios, un petit nouveau, nuque longue et cravate rouge, se fait une place.


Vidéo - IL SUFFIRA D'UN SIGNE

 




« Il suffira d’un signe », d’abord programmé par RTL, devient disque d’or. Pas de quoi alarmer Jean-Jacques, qui continue de vendre des paires d’Adidas dans le magasin Sport 2000 de ses parents. Son grand ami, l’écrivain et journaliste Sorj Chalandon, confie : Un jour, il a réalisé que plein de filles venaient essayer des chaussures mais qu’elles ne regardaient pas leurs pieds. Il s’est dit : “Et merde !” Jean-Jacques Goldman devient donc chanteur à temps plein. Invité presque chaque semaine à la télévision, il se rend seul aux émissions, avec sa guitare mais sans agent ni manager. Après avoir patiemment attendu son tour dans un coin, il chante face caméra : "Tu ris mais sois tranquille un matin/ J’aurai tout ce qui brille dans mes mains." Le modeste se révèle ambitieux. Carrière, réussite… Ces termes ne feraient pas partie de son vocabulaire ; il les incarne pourtant. Son intelligence et sa volonté, autant que son talent, expliquent son succès démesuré. Si l’accueil du public comble le jeune homme, l’abrupte violence des critiques le blesse et l’énerve.

En 1985, « L’Evénement du jeudi » titre : « Jean-Jacques Goldman est vraiment nul »

En 1985, "L’Evénement du jeudi" titre : "Jean-Jacques Goldman est vraiment nul". Ailleurs, on le surnomme "le roi du tube gentillet", "une voix de castrat endimanché" ou "le chanteur dadais". Après avoir rempli plusieurs soirs le Zénith de Paris, Goldman se paie dans "Libération" une page où il récapitule ces attaques, avec un seul commentaire adressé à son public : "Merci d’être venu quand même." Le discret tient sa revanche. Aujourd’hui encore, pourtant grand lecteur de journaux et féru d’actualité (de faits divers surtout), il reste méfiant vis-à-vis des médias. Sorj Chalandon étudie ses paroles : "Il a des textes très violents. J’y ai trouvé des choses qui faisaient écho à mes colères, dans l’album “Rouge”, par exemple." En 2013, la simplicité supposée de son écriture fait encore débat quand le morceau "Là-bas" est présenté à l’épreuve de français du baccalauréat professionnel. Les candidats doivent en commenter les paroles, au grand dam de professeurs et d’élèves jugeant leur niveau trop faible. La polémique enflamme les réseaux sociaux. Quand le navire Goldman prend l’eau, l’entourage fait front.

Il y a, lâche un de ses collaborateurs, "un système Goldman" à la tête duquel on trouve, en coulisses, l’artiste et, sur les devants, son frère cadet, Robert, gestionnaire de ses éditions et de son patrimoine. La fratrie s’étend au-delà des liens du sang. Parmi les fidèles, on compte Chalandon et Jones, le musicien Erick Benzi, Alexis et Xavier Grosbois, respectivement conseiller et concepteur de ses décors. Ils forment autour de la star un mur de protection, un paravent de discrétion, ne parlant aux journalistes qu’après avoir demandé à Jean-Jacques l’autorisation – accordée en général. Absent de la vie publique, le chanteur se soucie cependant des informations publiées le concernant. Entre tous ces hommes, il manquait une femme. La charismatique Carole Fredericks, choriste venue des Etats-Unis, complète à partir de 1990 le trio Fredericks-Goldman-Jones.

« Mes parents sont arrivés en France sans racines, porteurs de cette inquiétude d’une race aux aguets »

A cette époque, Jean-Jacques écrit des morceaux à plusieurs voix. Il désire monter un groupe et partager la scène. Les trois acolytes enregistrent deux albums et partent en tournée avec les énormes tubes "A nos actes manqués" et "Né en 17 à Leidenstadt". "Dès qu’il est trop en avant, il crée Fredericks- Goldman-Jones, raconte Sorj Chalandon. Quand on regarde leurs concerts, on le voit dans l’obscurité au moment où les deux autres chantent, et il est heureux." Epanoui à l’ombre de ses complices, l’humble Jean-Jacques n’en reste pas moins le patron. Sur les tournées, il se charge des embauches comme des licenciements. Les frasques de rock star lui sont étrangères. Quand des fans l’attendent devant son hôtel, Jean-Jacques ne s’en réjouit pas. Sa conscience et ses valeurs, parfois rigides, excluent la vanité. Après des heures d’attente, les jeunes groupies s’entendent dire : "Ne restez pas là, c’est humiliant pour vous et pour moi." L’idole est inflexible. Le soir, après les concerts, il joue au Scrabble. Parfois au tennis, où il excelle, jetant sa raquette au sol quand il perd. "J’ai joué avec lui, rapporte Chalandon. Il était au filet. J’ai vu quelqu’un d’autre. C’est un vrai combattant."

Vidéo - Fredericks Goldman Jones - Je Te Donne

 




Michael Jones aussi parle de l’époque avec nostalgie : "Les tournées se faisaient dans de très bonnes conditions. Nous avions un bus luxueux, nous dormions dans des hôtels trois étoiles. Jean-Jacques dînait avec tout le monde et emmenait l’équipe en voyage." Quelquefois, le père de Jean-Jacques, un homme trapu et athlétique, vient au concert. Le regard fixé sur le public qui chante à l’unisson, il n’en revient pas. C’est peut-être lui le secret de Jean-Jacques, son mentor en simplicité. Alter Moïshé Goldman est né en Pologne en 1909. Immigré en France dans l’entre-deux-guerres, il est d’abord mineur, militant communiste, résistant, puis propriétaire d’un magasin de sport. Avec sa femme, Ruth, il n’a qu’un seul souci, "celui de faire de nous des enfants comme les autres", reconnaît Jean-Jacques en 1991. La famille habite un pavillon dans une rue calme d’un quartier populaire de Montrouge. L’éducation des enfants Goldman privilégie l’instruction par les livres, l’altruisme et la tempérance. Des valeurs que Jean-Jacques n’a cessé de décliner au fil de ses chansons et de sa vie.

"Mes parents sont arrivés en France sans racines, porteurs de cette inquiétude d’une race aux aguets", poursuit leur fils. Rescapés de l’antisémitisme, ils n’aiment pas se faire remarquer. "Mon statut de chanteur vedette allait à l’encontre de mon éducation." A tel point qu’il ne convie pas ses parents à son premier concert à l’Olympia. Inquiet, le père Goldman avait coutume de dire : "Il faut faire attention à ne pas trop se montrer, à ne pas trop se mettre en avant." Chanteur adulé, Jean-Jacques n’oubliera jamais ces mots. Gamin calme et studieux, il apprend le piano, le violon, l’athlétisme et la débrouille chez les scouts laïques des Eclaireurs de France. Sur cette banale vie de famille pèse l’ombre exotique et rebelle du fils aîné, Pierre Goldman, demi-frère de Jean-Jacques, peut-être sa vraie blessure, celui qui est allé au bout de ses idées. Loin de la quiétude banlieusarde, ce fils prodigue a choisi la vie singulière de bandit révolutionnaire. Après un séjour au Venezuela aux côtés des guérilleros, Pierre est accusé du double meurtre des pharmaciennes du boulevard Richard-Lenoir, à Paris. Il est emprisonné, puis innocenté et assassiné en 1979. L’affaire mobilise la gauche intellectuelle  des années 1970. Pour 'Libération", Sorj Chalandon couvre son premier procès : "Dans les travées, toute la famille se tenait par le bras, comme dans une manif."

Fidèle à une certaine idée de l’anticapitalisme, Goldman s’est plusieurs fois déclaré contre la notion d’héritage

A 19 ans, Jean-Jacques rend visite à son frère à la prison de Fresnes. "Moi, je faisais de la musique, j’étais de mouvance un peu sociale-démocrate qui les faisait ricaner", explique le chanteur en parlant de ses proches. Mais tous s’entendent bien et le sage Goldman suit sa vocation. A Montrouge, le jeune Juif – qui n’a jamais pratiqué – devient enfant de choeur, ou plutôt chanteur de gospel à la paroisse Saint-Joseph dirigée par le père Dufourmantelle. "Son groupe s’appelait The Red Mountain Gospellers, raconte aujourd’hui le chaleureux curé. Ils voulaient éditer un disque, je leur ai prêté 1 000 ou 2 000 francs. Ils ont vendu le 45-tours à la sortie de la messe." Ainsi Goldman apprend le métier sur les bancs d’une petite église. Avec Dominique Proust, ami de jeunesse, il anime les bals de la région. Ce sont ses premiers cachets. "On alternait rocks et slows, se souvient Dominique. Il fallait faire transpirer les gens pour qu’ils boivent, nous étions rémunérés  selon la recette du bar ! On jouait Johnny, Claude François, les Beatles. Jean-Jacques venait aux boums organisées dans la salle paroissiale. On dansait, on buvait quelques bières. Avec les filles, on faisait gaffe, elles ne prenaient pas toutes la pilule."

 

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Juillet 2001. A Narbonne, avec Patrick Fiori, pour les vendanges du coeur.
© FRANCOISE TALLIEU/PHOTOPQR/LE MIDI LIBRE/Maxppp

 

En groupe, le jeune chanteur a l’habitude de ne pas se démarquer. Même adolescent, il ne connaît ni l’outrance ni les excès. Après les événements de Mai 68, auxquels il ne participe pas, le bachelier intègre l’école de commerce de Lille, l’Edhec. Par prudence, n’osant croire à une carrière musicale, mais aussi parce que pour lui une vie simple a autant de valeur qu’une existence hors du commun. Pour Goldman, l’équilibre prime sur l’extravagance. Un principe transmis par son père qui répétait : "Ça sert à quoi d’être riche ? On ne va pas manger des steaks en or." L’or, pourtant, Jean- Jacques pourrait aujourd’hui s’en acheter des kilos. Eduqué dans la sobriété, il est devenu l’un des plus fortunés de l’industrie musicale. Il toucherait, selon "Capital", jusqu’à 10 millions d’euros les années où il sort un disque ; deux fois moins quand il lâche son micro. Bernard Violet, auteur d’une biographie de Goldman, détaille les clauses « particulièrement avantageuses de son contrat avec Sony. L’une d’entre elles chiffrerait à environ 30 % le montant des royalties perçues par l’artiste ». Les autres compositeurs- interprètes touchent moitié moins.

L’ancien scout de Montrouge se révèle être, aussi, un homme d’affaires. Il connaît la valeur de son talent. En France, on compte en moyenne 70 diffusions quotidiennes de ses chansons. La Sacem lui verserait ainsi plus de 2 millions d’euros par an, « des droits désormais supérieurs à ceux des ayants droit de Ravel et de son fameux “Boléro” ». De l’argent que Goldman investit dans la pierre, achetant des appartements à Paris. Sympathisant socialiste, fidèle à une certaine idée de l’anticapitalisme, favorable à la redistribution des richesses, Goldman s’est plusieurs fois déclaré contre la notion d’héritage. Impossible de savoir si aujourd’hui, père de six enfants, il garde la même conviction. Il serait en tout cas donateur de différentes associations humanitaires, celle de Yannick Noah notamment. Millionnaire de la musique, il est avant tout un militant qui met son succès au service des autres. La cause qui occupe son temps, c’est les Restos du coeur. Il consacre six mois de l’année à la préparation des concerts des Enfoirés, choisissant les chanteurs et organisant les répétitions. Laurent Voulzy affirme : "C’est lui le chef. Il est discret mais ferme."

Sans effusions, sans s’attarder, à la Goldman, il met un terme à vingt-trois ans de carrière

Le 28 janvier, une drôle de scène se déroule pendant la dernière représentation des Enfoirés 2013. Le public de Bercy trépigne et crie un nom : Goldman. Ils veulent voir le patron, celui à qui Coluche confia, en 1986, l’écriture de "La chanson des Restos". Habituellement en régie pour diriger les opérations, Jean-Jacques accepte de prendre le micro à l’improviste. Il se met au piano et entonne  "Famille", une de ses chansons, reprise instantanément par les 25 000 spectateurs (Voir cette vidéo amateur ci-dessous).

Vidéo - ENFOIRES 2013 - FAMILLE

 



Dans les coulisses, les plus grands noms de la chanson française entendent sa voix. Ils viennent sur scène pour l’applaudir. L’hommage est émouvant, Jean-Jacques n’était pas remonté sur scène depuis 2004. C’était à La Rochelle, à l’occasion des Francofolies. Il termine alors la tournée "Un tour ensemble". Après les répétitions,
il annonce à ses musiciens qu’ils joueront ensemble, ce soir-là, pour la dernière fois.  Il a dit : “J’arrête pour le moment”, se souvient Michael Jones.
C’était un déchirement.

Sans effusions, sans s’attarder, à la Goldman, il met un terme à vingt-trois ans de carrière. Il est pourtant toujours au top des ventes. Comme cette vedette des années 1930, Jean Sablon, qui, à l’apogée de la gloire, chante "Je tire ma révérence" et part vivre dans le Midi, Jean-Jacques s’installe à Marseille pour se consacrer à sa famille. « Un jour, il m’a dit : “J’arrête parce que je n’ai pas envie, à 75 ans, de chanter ‘Je te donne’”, raconte Chalandon. Mais, en 2013, le public continue d’espérer. Reviendra- t-il ? Régulièrement, des rumeurs courent sur la sortie d’un nouveau disque. Jean-Jacques dément. Comme dans cet e-mail écrit en 2011 à son biographe Bernard Violet : "Je peux vous assurer que je ne sortirai rien dans les prochaines années, je n’ai aucun projet à ce jour."

Le chanteur préfère prendre le temps de voir grandir ses filles. Mais les espoirs d’un retour sont permis. Sur un exemplaire de son dernier disque, il a écrit à l’attention de son arrangeur Erick Benzi : "Alors, tu es libre pour le prochain ? » Jacques Brel était revenu après dix ans d’absence. Jean-Jacques Goldman, lui, entretient le suspense. Le carton des albums « Génération Goldman", compilations de reprises de ses plus grands tubes, prouve la pérennité de ses mélodies. Sorj Chalandon glisse : "Une fois, je l’ai entendu dire qu’il aurait envie, un jour, de refaire un concert pour montrer à ses enfants qu’il a un métier." Prêt à retrouver la joie simple de l’entendre sur scène, le public patiente. Il suffira d’un signe.

Plus belle réaction publiée dans le journal suite à l'article ci-dessus


Par KKM13

Posté le 30/10/2013 à 15h26

Jean-Jacques est riche à millions, célèbre mais il a compris que le plus important, ce qui a le plus de valeur, c'est la liberté, les choses simples de la vie et non pas bouffer du caviar à chaque repas et tout faire pour être le seul à en avoir.

 

 

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Bretagne.

Jean-Jacques Goldman refuse qu’une école porte le nom de son père

Trémuson - 06 Juin 2012

 

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Le conseil municipal de Trémuson (Côtes-d’Armor) avait décidé de donner le nom de son école au père de Jean-Jacques Goldman, qui a été mineur dans la commune. Mais le chanteur refuse.

Entre 1920 et 1931, les mines de plomb argentifère de Trémuson tournent à plein à régime. Avec le plomb, on fabrique des tuyaux et des rondelles. L’argent est revendu en lingots. Avant d’arriver au produit fini, il faut des bras pour extraire le minerai.

Pour pallier le manque de main d’œuvre locale, la société exploitante fait venir des mineurs étrangers, pour la plupart de l’Europe de l’Est. Parmi eux : le juif polonais Alter Goldman, le père de Jean-Jacques, l’auteur compositeur.

Légion d’honneur

Le travail dans l’obscurité, le bruit et l’humidité sont pénibles pour les mineurs. Pour les Polonais, moins payés que les mineurs français, l’intégration est difficile, selon des historiens locaux. Surprenant, le chanteur raconte la vie heureuse de son père (1) : « Travail pénible ? Lui disait : chance de travailler, droits. Salaires de misère ? Lui disait : moins de faim… Dureté des hommes ? Lui disait : camaraderie, fraternité. Il venait de Pologne, de la famine, du Moyen-Âge… »

En mémoire à cet homme, la commune décide de donner le nom du père du chanteur, décédé en 1988 (quelques semaines après avoir reçu la Légion d’honneur pour son rôle pendant la Seconde Guerre mondiale), à l’école publique construite dans les années 1970, jamais baptisée. En novembre dernier, le conseil municipal vote à l’unanimité une délibération.

« Il est aussi le père de Pierre… »

« Nous voulions rendre hommage à ce travailleur immigré », explique le maire Gérard Le Gall. La décision prise, la commune demande « par politesse » le feu vert de la famille Goldman. Surprise pour les élus : « Très touché par la demande de la commune», Jean-Jacques Goldman, dans sa lettre au maire, juge « que ce n’est pas souhaitable : mon père n’est resté que six mois à Trémuson. Il est aussi le père de Pierre… »

Pierre Goldman ? C’est ce militant d’extrême gauche, soutenu par Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, auteur présumé de plusieurs braquages, assassiné à bout portant à Paris, en 1979. L’acte est alors revendiqué par un groupuscule d’extrême droite inconnu…

Ecole Louis-Blériot

Dans sa revendication, le groupe dénonçait l’acquittement de Pierre Goldman, en mai 1976, pour une affaire d’attaque à main armée d’une pharmacie parisienne. Trente-trois ans après, cet assassinat n’a toujours pas été élucidé.

« J’ai peur que ces arguments se retournent contre ce que vous voulez montrer, qu’ils soient utilisés par ceux que vous voulez combattre, qui assimilent immigration et délinquance », poursuit le chanteur.

Finalement l’école s’appellera Louis-Blériot, l’aviateur qui a été le premier à traverser la Manche. Trémuson est connu pour ses mines, mais aussi pour son aéroport et son école de pilotage.

(1) Courrier adressé aux Bistrots de l’histoire, publié dans « Chemin d’exil en Côtes-d’Armor ».

 

 

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Jean-Jacques Goldman

Chanteur, compositeur


Artiste incontournable de la scène française depuis trois décennies, Jean-Jacques Goldman a débuté dans le rock avec le groupe Thai Phong avant d'entamer une carrière solo placée sous le signe de la réussite. Avec de nombreux tubes à son actif, pour lui-même ou d'autres interprètes, et une collection impressionnante de récompenses et disques d'or, il reste l'un des piliers de la chanson actuelle, entre variété et pop rock.

Tout continue à se passer comme si Jean-Jacques Goldman, troisième des quatre enfants d'une famille d'origine juive polonaise, n'avait, pour but unique, le rideau retombé, que de se fondre dans l'anonymat. Des premières années de sa vie, il dit simplement qu'elles ont été banales et sans remous. Il faudra attendre longtemps pour que, au détour d'une interview, le chanteur explique que son père, homme de gauche, a joué un rôle important dans la Résistance. Beaucoup ignoreront, de la même manière, qu'il est le demi-frère de Pierre Goldman, intellectuel révolutionnaire assassiné en pleine rue à Paris en 1979. Ces faits pourraient relever de l'anecdote s'ils ne permettaient d'en connaître un peu plus sur le personnage Goldman et cette discrétion si souvent assimilée par quantité de gens à un manque d'épaisseur.

Taï Phong

Après une formation piano et violon, Jean-Jacques Goldman se met à la guitare en 1965. Il joue dans les bals, les fêtes entre copains et même dans une église avec les Red Mountains Gospellers, qui, grâce au soutien financier d'un prêtre, enregistreront un disque. « Think » d'Aretha Franklin lui procure sa première grande émotion musicale et lui ouvre de nouveaux horizons. Avec un des groupes dans lesquels il joue, il participe en 1969, l'année du bac, à une finale du tremplin du Golf Drouot. Un an plus tard, après la nécessaire préparation au lycée Lavoisier, il suit les cours de l'École des hautes études commerciales à Lille. Durant les trois années qui le mènent au diplôme, il travaille la guitare sur des airs de folk song, délaissant quelque peu rock et blues. À son retour dans la capitale, c'est sur un autre genre qu'il va recentrer son énergie. Le groupe Taï Phong, dont il est le guitariste et l'un des compositeurs, œuvre dans le rock symphonique rendu populaire par Genesis et Supertramp.

Avant sa dissolution pour divergences de vues artistiques, en 1980, le groupe enregistre trois LP sous label WEA. Extrait du premier, Sister Jane sera un véritable tube. Goldman, parallèlement, réalise trois singles confidentiels. Absorbé par le magasin de sport qu'il gère avec l'un de ses frères, il continue de composer. Pour d'autres, pense-t-il alors, avant de retrouver le studio. L'album, qu'il renonce à intituler Démodé sur les conseils pressants des responsables du label EPIC, sort, sans titre, le 4 septembre 1981. Goldman est, par contre, demeuré intraitable quand on lui a demandé de se trouver un autre nom, moins connoté, pour mener sa carrière.

« Quand la musique est bonne »

La voix placée trop haut n'empêche pas l'impact du disque. Il suffira d'un signe fonctionne merveilleusement bien dans la tête du public. Dès l'année suivante, un nouvel album (toujours sans titre, bien que JJG ait pensé, un moment, l'appeler Démodé), tiré par les hits que sont Quand la musique est bonne, Comme toi, Au bout de mes rêves, réalise une vente record. La Présence de Norbert Krief, le Nono de Trust, souligne l'attachement de Jean-Jacques Goldman au rock, dont il donne de solides versions FM. Sur le LP suivant, John Helliwell, sax de Supertramp, viendra jouer en guest star. Positif (1984) puis Non homologué (1985) ne font que souligner la place qu'occupe JJG dans le cœur des foules malgré un éreintement systématique d'une bonne partie de la critique.

Certains des articles parus, alors, ressemblent à de véritables mises à mort. Goldman, qui a surmonté sa crainte viscérale de la scène par une courte tournée à la fin de l'année 1983, fait salle comble partout. Ses dix-huit concerts du Zénith en décembre 1985 sont « sold out » sans qu'aucune campagne publicitaire ne soit nécessaire. Le chanteur s'offre une pleine page du quotidien Libération, dans laquelle, entre la reproduction d'extraits de presse assassins, il remercie son public « d'être venu quand même ». Ses détracteurs lui reprochent des musiques trop conventionnelles, travail méticuleux mais sans imagination. Ils supportent mal l'impact immédiat de certaines mélodies, ballades ou rock, qu'une seule écoute suffit pour ne plus oublier. Goldman chante l'amour, l'amitié, des bribes d'existence couleur du temps sans mélo mais avec les préoccupations de l'époque, qui ne sont pas forcément celle de l'élite. L'artiste dérange surtout parce que son comportement ne correspond en rien au statut de star qu'il a acquis. Discret, réaliste, intelligent, sa normalité irrite.

Du New Morning au Zénith

La tendance va commencer à s'inverser en 1985. La chanson composée pour les Restos du cœur à la demande de Coluche et l'album Gang qu'il écrit pour Hallyday dissipent les derniers malentendus. Albums studio et live se succèdent avec une belle régularité jusqu'à Rouge, l'un des événements majeurs de l'année musicale 1993. Goldman, entre-temps (1990), est passé à la formule trio avec Carole Fredericks, sa choriste fétiche, et Michael Jones, compagnon de route depuis Taï Phong. Rouge, avec la participation des chœurs de l'armée russe et des voix bulgares, est un disque coup de cœur, lyrique et multiple. Le compositeur y affiche, sans jamais se poser en donneur de leçons, une personnalité tranchée, qui n'hésite pas à revendiquer une partie de l'héritage communiste.

Il pose sur le tragique de la planète un regard lucide pour mieux en appeler à l'espoir. Depuis, il a retrouvé la scène avec grande formation ou en formule acoustique que restitue un double CD Du New Morning au Zénith. De plus en plus d'artistes font appel à ses talents de compositeur. En 1994, sous un pseudonyme, il signe un des plus gros succès de Patricia Kaas, « Il me dit que je suis belle ». L'année suivante, il compose D'eux pour Céline Dion, et qui sera la meilleure vente de l'été. Il produit Lorada de Johnny Hallyday et signe deux chansons de ce disque foncièrement rock. Classé platine avec bon nombre de ses onze LP, Goldman est l'un des plus gros vendeurs en France. Une figure centrale aussi.

 

 

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Jean-Jacques Goldman :
"J’y ai appris l’altruisme, le désintéressement"

 

La Vie n°3225, 21 juin 2007

Elisabeth Marshall
Retranscription de Delphine Roger

 

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Age : 56 ans.
Profession : Auteur, chanteur, compositeur.
Scout : A passé ses jeudis après-midi, ses dimanches et ses vacances, entre 7 à 15 ans, chez les Eclaireur laïcs, à Paris.
Son totem : "Caffra" (chat sauvage), "arrogant et décidé".

 

 

La Vie : Comment êtes-vous entré dans le scoutisme ?

 

Jean-Jacques Goldman : Pour ma mère juive, arrivée d’Allemagne en 1933, à l’âge de 11 ans, le passage chez les Eclaireurs israélites a été, avec l’école, le vecteur fondamental d’intégration à la société française. Ma famille n’était pas pratiquante. D’accord avec mon père, ma mère a choisi de nous envoyer, ma sœur, mon petit frère et moi, chez les scouts laïcs.

 

La Vie : Qu’y avez-vous découvert ?

 

Jean-Jacques Goldman : D’abord, un autre monde, à la fois rassurant et tolérant, qui ouvrait une alternative à la famille et à l’école. On peut rater son coup en famille, échouer à l’école – qui pour moi fut un milieu très dur à supporter – et être heureux chez les scouts. Aujourd’hui, les enfants qui vont à l’école dans les cités n’en sortent pas et ne vivent qu’un seul monde où ils n’ont d’autre choix que d’être gagnants ou perdants.

 

La Vie : Le scoutisme, c’est un peu le lieu des premières fois ?

 

Jean-Jacques Goldman : Oui, c’est la première fois qu’on campe à la belle étoile, qu’on allume un feu, qu’on construit un pont de singe… La nature, la marche, l’effort physique, la nuit, le froid, c’est là que ça se passe. J’ai appris l’intimité avec la nature, avec la nuit et le silence, appris à être seul avec moi-même. A 12 ans, on partait en "explo" à six ou sept en dormant dans les granges, en cherchant notre route à la boussole, ce qui ne serait plus possible aujourd’hui. On n’avait peur de rien. Maintenant, je me sens partout chez moi, même en Afrique, à l’autre bout du monde. Je sais me préparer un repas, monter une tente, désinfecter une plaie, je n’ai pas besoin d’être assisté tout le temps ! C’est chez les scouts aussi que j’ai commencé à jouer de la guitare, même si je faisais de la musique par ailleurs. Là que j’ai rencontré les répertoires contemporains de Graeme Allwright à Bob Dylan. J’ai même été dans la troupe scoute d’Yves Duteil…

 

La Vie : La vie en équipe, l’expérience des autres, à quoi vous a-t-elle servi ?

 

Jean-Jacques Goldman : A comprendre que l’autre est différent de moi. C’est bête à dire, mais passer ses journées, ses nuits ensemble accélère ce processus de découverte. En faisant la cuisine, des nœuds ou les premiers secours, on se frotte aux autres, on devient tolérant, en respectant les capacités de chacun. A travers des apprentissages factuels, on arrive à l’essentiel. A 15 ans, je me suis retrouvé plus expérimenté, en ayant emmagasiné une somme de connaissances de l’autre plus importante qu’ailleurs. J’ai appris avec la vie collective à parler une autre langue. La découverte de soi, des autres, ce sont des libertés en plus, des verrous qui sautent : on n’a plus peur de la nuit, de la route, d’une route inconnue. Aux scouts, on apprend vraiment à entrer en contact avec le monde, qu’il s’agisse de vendre un calendrier, de demander un hébergement, de se débrouiller en voyage. Le rapport à l’autre est sain. Parce qu’on s’est construit soi-même, l’autre n’est plus un besoin, mais un désir. C’est l’humanité de base que ne connaissent plus les enfants lorsqu’ils deviennent incapables de rester seuls quelques heures loin de leur écran…

 

La Vie : Est-ce aux scouts que vous avez appris la solidarité ?
L’engagement aux Restos du cœur, à Amnesty International, cela vient de là ?

 

Jean-Jacques Goldman : Non, mais c’est peut-être la conséquence de ce que j’y ai appris, de ce que ma famille aussi m’a appris : l’altruisme, le désintéressement, les vraies valeurs, quoi. Je sais que je peux être heureux sous une tente, passer de belles vacances avec mes potes en camping, qu’il y a d’autres choses plus importantes dans la vie que de gagner de l’argent et de séjourner dans les grands hôtels. D’autres choses à vivre ensemble. Aux Restos du cœur, j’ai vu des artistes vraiment bouleversés devant la valeur infinie qu’on peut découvrir dans un engagement désintéressé. Ils n’avaient jamais connu cela.

 

La Vie : Cérémonies, insignes, promesses, grades… tous ces rituels du scoutisme vous paraissaient-ils positifs ?

 

Jean-Jacques Goldman : Oui, parce que c’était cohérent. Ces veillées où l’on s’expliquait, c’étaient des prémices de démocratie participative. Chacun vidait son sac dans le cadre d’une autorité juste et progressive. A 7-8 ans, vous pouviez déjà avoir de petites responsabilités, à 10 ans, devenir chef de troupe, chargé de faire respecter l’heure ou le rangement. C’est une prise d’autorité progressive et naturelle qui se transmet et ne s’apparente pas à l’autoritarisme. J’entends souvent dire aujourd’hui « J’ai un problème avec l’autorité », mais quand vous avez fait du scoutisme, l’autorité ne fait pas peur, n’est pas une ennemie. Je sais que je peux m’y soumettre et l’exercer sans l’humilier. Je me rappelle avoir passé seul une journée entière dans une prairie, puni après avoir fait pas mal de bêtises. Eh bien, c’était une des meilleures journées de ma vie, passée à regarder, creuser, rêver, marcher… Le scoutisme, ce n’est pas du formatage, mais une boîte à outils où l’enfant se frotte aux expériences : le rapport au travail, à l’autorité, aux autres. On se découvre des capacités. A chacun d’en faire une force pour sa vie.

 

 

La Vie : Vous avez déjà trois grands enfants, deux petits et bientôt une nouvelle petite fille, qu’avez-vous à cœur de transmettre ?
Les apprentissages du scoutisme vous semblent-ils encore adaptés aux jeunes d’aujourd’hui ?

 

 

Jean-Jacques Goldman : Quand Ségolène Royal parle d’encadrements militaires, on n’en est pas loin. Il ne s’agit pas de bagne, mais de règles de vie à respecter. Des bases d’existence à transmettre si les parents ne l’ont pas fait. C’est important de transmettre, de ne pas laisser la jeunesse livrée à elle-même, en friche. Encore faut-il s’adapter. Là où nous étions, à 14 ans, de jeunes garçons de 1,50 mètre, vous avez maintenant de grands gaillards de 1,90 mètre. Et ces grands gars se retrouvent souvent sans père, dans des familles monoparentales, face à une école qui s’est beaucoup féminisée dans son encadrement. On n’a pas pris en compte ces faits nouveaux, ce problème d’autorité physique entre 12 et 15 ans. Nous, on était en face d’hommes plus grands que nous ! Et cela change les choses. J’ai beaucoup d’amis de ma génération que je sens mal à l’aise avec l’autorité, qui pensent que l’exercer n’est pas bien. On confond autorité et autoritarisme et les plus faibles en pâtissent aujourd’hui. Les gars que j’ai rencontrés en prison lors d’un atelier à Fleury-Mérogis paient très cher de n’avoir pas eu des parents autoritaires, qui savaient les garder à la maison. Personne ne leur a expliqué comment être maître de soi. Dans un bon rapport à l’autorité, on n’a pas besoin de répression et il vaut peut-être mieux se libérer d’une autorité que de ne pas en avoir du tout. Je crois que le scoutisme m’a donné une vision tranquille de l’autorité, qui me permet aujourd’hui de mieux me rebeller contre l’autoritarisme ou les abus de pouvoir.

 

 

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'' On peut rater son coup en famille, échouer à l’école et être heureux chez les scouts.

 

Le scoutisme est une tradition familiale du côté de ma mère, ancienne scout israélite.
J’ai été scout pendant dix ans de 6 à 16 ans chez les Éclaireurs laïques ''.

 

Ce fut une expérience très importante qui fut d’ailleurs déterminante. Notamment en termes d’emploi du temps puisque l’on y passe tous ses mercredis, ses dimanches et ses week-ends de vacances.

 

J’ai tout appris, c’était physique mais la musique avait une grande place puisqu’on faisait des veillées. Et on chantait. C’est là que j’ai appris à jouer de la guitare. J’ai également découvert la vie en collectivité.

 

À 12 ans, on avait des responsabilités puisqu’on encadrait cinq garçons. Plus tard, je suis devenu chef de patrouille mais j’ai trahi un an après : j’aurais dû devenir responsable pour rendre tout ce que l’on m’avait appris. Mais je me suis lancé dans le rock et il fallait faire un choix.

 

La nature, la marche, l’effort physique, la nuit, le froid, c’est là que ça se passe. J’ai appris l’intimité avec la nature, avec la nuit et le silence, appris à être seul avec moi-même. A 12 ans, on partait en "explo" à six ou sept en dormant dans les granges, en cherchant notre route à la boussole, ce qui ne serait plus possible aujourd’hui. On n’avait peur de rien. Maintenant, je me sens partout chez moi, même en Afrique, à l’autre bout du monde. Je sais me préparer un repas, monter une tente, désinfecter une plaie, je n’ai pas besoin d’être assisté tout le temps !

 

En faisant la cuisine, des nœuds ou les premiers secours, on se frotte aux autres, on devient tolérant, en respectant les capacités de chacun. A travers des apprentissages factuels, on arrive à l’essentiel. A 15 ans, je me suis retrouvé plus expérimenté, en ayant emmagasiné une somme de connaissances de l’autre plus importante qu’ailleurs. J’ai appris avec la vie collective à parler une autre langue. La découverte de soi, des autres, ce sont des libertés en plus, des verrous qui sautent : on n’a plus peur de la nuit, de la route, d’une route inconnue.

 

Aux scouts, on apprend vraiment à entrer en contact avec le monde, qu’il s’agisse de vendre un calendrier, de demander un hébergement, de se débrouiller en voyage. Le rapport à l’autre est sain. Parce qu’on s’est construit soi-même, l’autre n’est plus un besoin, mais un désir. C’est l’humanité de base que ne connaissent plus les enfants lorsqu’ils deviennent incapables de rester seuls quelques heures loin de leur écran…

 

Ces veillées où l’on s’expliquait, c’étaient des prémices de démocratie participative. Chacun vidait son sac dans le cadre d’une autorité juste et progressive. A 7-8 ans, vous pouviez déjà avoir de petites responsabilités, à 10 ans, devenir chef de troupe, chargé de faire respecter l’heure ou le rangement. C’est une prise d’autorité progressive et naturelle qui se transmet et ne s’apparente pas à l’autoritarisme.

 

J’entends souvent dire aujourd’hui "J’ai un problème avec l’autorité", mais quand vous avez fait du scoutisme, l’autorité ne fait pas peur, n’est pas une ennemie. Je sais que je peux m’y soumettre et l’exercer sans l’humilier. Je me rappelle avoir passé seul une journée entière dans une prairie, puni après avoir fait pas mal de bêtises. Eh bien, c’était une des meilleures journées de ma vie, passée à regarder, creuser, rêver, marcher… Le scoutisme, ce n’est pas du formatage, mais une boîte à outils où l’enfant se frotte aux expériences : le rapport au travail, à l’autorité, aux autres. On se découvre des capacités. A chacun d’en faire une force pour sa vie. »

 

Sources : La Vie n°3225, 21 juin 2007, Elisabeth Marshall et Delphine Roger
Le Figaro, 22 Mars 2007, Anne Jouan et Agnès Leclair

 

 

 


 

 

Champions de la Paix - C'est ensemble (JJG 2000)

 

ENSEMBLE pour LA PAIX

 

Auteur : Jean-Jacques Goldman
Compositeur : Jean-Jacques Goldman
Editée par : Editions JRG
Version originale - Année : 2000
Interprétée par : Champions de la Paix
Distribuée par : Inédit dans le commerce

 

 

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T'as vu les nouvelles à la télévision
Moi, je me dis qu'ailleurs, c'est pas nos oignons
En y réfléchissant un peu je sais pas
Si c'est malin de penser comme ça
Les maladies les drogues et toutes les misères
Tu crois qu'elles vont s'arrêter à la frontière ?
Les poissons au fuel nagent dans toutes les zones
Il est pour tout le monde le trou d'ozone
Alors tu vois

 

C'est ensemble, c'est ensemble qu'on vivra
Y a pas de chemin pour un seul, c'est trop loin, c'est trop froid
C'est ensemble, ensemble on est des millions (champions)
Notre promesse et ce foulard à jamais nous lieront
Ceux qui s'étripent, on pourrait s'en laver les mains
Mais qui nous dit qu'on sera pas les prochains ?
Ça va mieux là où on construit des écoles
Et où les filles ont la parole
Souviens toi quand on a commencé à chanter
C'était trop nul chacun de son côté
A force de répéter et de s'écouter
C'est l'harmonie qui a gagné
Alors tu vois

 

C'est ensemble, c'est ensemble qu'on vivra
Y a pas de chemin pour un seul, c'est trop loin, c'est trop froid
C'est ensemble, ensemble on est des millions (champions)
Notre promesse et ce foulard à jamais nous lieront

 

 

 

 

Pour illustrer le chant qu'il a composé...

 

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 Jean-Jacques Goldman

Scoutisme

Enfant, Jean-Jacques Goldman fréquente les Éclaireurs de France, dans le groupe André Casati, de Troyes, pendant dix ans.

 

Son totem est Caffra Arrogant et Décidé.

 

« Le scoutisme est une tradition familiale du côté de ma mère, ancienne scout israélite. J'ai été scout pendant dix ans de 6 à 16 ans chez les Éclaireurs laïques. Ce fut une expérience très importante qui fut d'ailleurs déterminante. Notamment en termes d'emploi du temps puisque l'on y passe tous ses mercredis, ses dimanches et ses week-ends de vacances. L'idée de BA (la bonne action) qui fait sourire tous les gens très intelligents est fondamentale pour moi. J'ai tout appris, c'était physique mais la musique avait une grande place puisqu'on faisait des veillées. Et on chantait. C'est là que j'ai appris à jouer de la guitare. J'ai également découvert la vie en collectivité. À 12 ans, on avait des responsabilités puisqu'on encadrait cinq garçons. Plus tard, je suis devenu chef de patrouille mais j'ai trahi un an après : j'aurais dû devenir responsable pour rendre tout ce que l'on m'avait appris. Mais je me suis lancé dans le rock et il fallait faire un choix. »

 

« Je suis devenu scout un peu par tradition familiale: ma mère l'avait été, mes frères et soeurs aussi. Dans le groupe des Eclaireuses et Eclaireurs de France, le "CHB" du dix-septième arrondissement à Paris, j'ai passé toutes les étapes, louveteau d'abord, puis éclaireur, et j'ai continué jusqu'au clan. Evidemment, j'ai eu droit a l a rituelle totémisation et je me suis retrouvé affublé d'un affreux surnom:"Caffra arrogant et décidé". Le caffra étant un chat sauvage, inutile de vous dire que c'est vraiment le genre de "titre" qu'on ne choisit pas. J'étais heureux d'être scout. Quand certains de mes copains se moquaient de moi, ça m'amusait d'affirmer à quel point j'étais fier d'être éclaireur. J'ai toujours aimé ce côté "provoc ! »

 

 

« J'ai des tas de souvenirs, mais s'il y a bien quelque chose que je n'oublierai jamais, c'est le jamboree de 1967. Il avait lieu aux Etats-Unis, en Idaho, et j'étais très fier d'avoir été choisi. Je me suis retrouvé avec des milliers de scouts du monde entier, nous avons fait la fête. C'était formidable ! Le scoutisme ne m'a laissé que de très bons souvenirs, et surtout, j'y ai tout appris. Les valeurs essentielles comme l'amour, l'humour, l'amitié ou encore l'effort, c'est là que je les ai acquises. Mon goût pour la nature, ma passion pour le chant et la musique se sont aussi développés chez les éclaireurs. »

 

« Et puis, comme tous les scouts, je sais encore faire un feu ou des noeuds, résister au froid ou maîtriser ma peur, ce sont des choses qui restent. Si j'aime chanter à plusieurs voix, c'est en souvenir des veillées. Si j'aime tant la vie de groupe et m'efforce toujours de respecter les autres, c'est parce-que le scoutisme m'y a entraîné. J'ai vraiment été façonné par cette expérience. »

 

« Mes enfants eux aussi y sont passés, mais je n'ai pas retrouvé dans leur groupe la motivation qui nous guidait à l'époque et ils ont eu vite fait d'abandonner. En fait, je me demande si le scoutisme est compatible avec la vie dans une grande ville à l'aube de l'an 2000. »

 

En 2003, il compose le nouveau chant de la promesse louveteau pour les meutes Scouts de France : Je promets.

 

Il témoigne également dans le numéro 29 de la revue Oze des Scouts et Guides de France en janvier 2013.

 

 


 

 

Interview dans Oze (1)

 

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Interview dans Oze (2)

 

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Les Eclaireurs de France (EEDF) sont un mouvement laïque de Scoutisme ouvert à tous. Ils font partie du Scoutisme Français et donc à ce titre de l'OMMS et de l'AMGE. Ils font aussi partie de la Coopération Francophone des Associations de Scoutisme Laïque (COFRASL) et de l'Union Internationale des associations scoutes/guides Pluralistes et Laïques (UIPL). Ils sont agréés par le ministère de la Jeunesse et des Sports et délivrent des formations BAFA et BAFD.

Le mouvement est engagé pour la laïcité, la coéducation, la démocratie, l'ouverture et la solidarité ainsi que pour l'environnement. Ces valeurs constituent la base de sa spiritualité.

L'association comprend aussi un secteur Vacances Ouvertes offrant à des non-scouts la possibilité de partir en vacances : publics occasionnels mais aussi publics handicapés (essentiellement mentaux) ou en difficultés sociales.

 

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01/04/2014

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